Brazzaville va abriter, du 26 au 30 mai 2025, le tout premier congrès des peuples autochtones et communautés locales des trois bassins forestiers du monde (Congo, Amazonie et Bornéo-Mékong), sous la tutelle du Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones. L’annonce en a été faite, mardi 6 mai 2025, au siège de l’O.n.g W.w.f (Fonds mondial pour la nature), à Brazzaville, au cours d’un point de presse animé par Joseph Itongwa Mukumo, coordonnateur régional du Repaelac (Réseau des peuples autochtones et locaux pour la gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique centrale), en présence de Kapupu Diwa Mutimanya, ambassadeur des peuples autochtones auprès de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), Parfait Dihoukamba, coordonnateur national du Repaleac et Franck Kamunga, consultant de W.w.f.

Le premier congrès des peuples autochtones et des communautés locales des trois bassins forestiers du monde vise à consolider le processus de coordination et de coopération entre eux. Initiative du Repaeac, lancée avec l’appui de l’Alliance mondiale des collectivités territoriales (G.a.t.c), une plateforme politique des peuples autochtones et de communautés locales unies, pour défendre la terre nourricière dans l’intérêt présent et futur de toute l’humanité, ce congrès va mettre en place, entre autres, un plan d’actions définissant les priorités des peuples autochtones.
Pendant le point de presse, Joseph Itongwa Mukumo a donné les raisons de la tenue de ce congrès dans la capitale du Congo. «Le choix de Brazzaville n’est pas un hasard. Ce pays a déjà accueilli, en 2023, le deuxième sommet des trois bassins forestiers du monde. L’engagement du Congo dans la promotion des droits des peuples autochtones dans la sous-région n’est plus à démontrer. Ce choix est mérité, car le Président de la République du Congo avait coprésidé la première conférence des Nations unies sur les peuples autochtones, tenue en marge de la 69ème session de l’Assemblée générale en septembre 2014. Le Chef de l’Etat a aussi pu fournir des efforts, toujours dans la promotion des peuples autochtones, pour avoir initié trois éditions du Forum international des peuples autochtones d’Afrique centrale (Fipac)».
Le congrès va réunir plus de 600 participants, dont les représentants et les délégués des peuples autochtones de l’Amazonie, de l’Indonésie (Bassin Bornéo-Makong) et des pays du Bassin du Congo. Parmi les participants, il y aura ceux des organisations étatiques des pays de ces bassins forestiers, de la société civile, des scientifiques et les médias au niveau national et international.
Le 7 mai 2025, le point de presse a succédé à une réunion technique au Ministère de la justice, dans le cadre des préparatifs de cet événement. A ce sujet, le coordonnateur régional du Repaleac a rassuré qu’«il a été question de mettre toutes les parties prenantes impliquées dans le processus de préparation à niveau, pour donner des informations sur les progrès des préparatifs. Le processus de préparation est à 70%. Tout évolue très bien».

Martin
BALOUATA-MALEKA

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