Plus d’une trentaine de sage-femmes venues des établissements sanitaires de Brazzaville ont été formées sur le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus, dans le but de prévenir le cancer de l’utérus. Initié par la Direction générale de la population, relevant du Ministère de la santé et de la population, avec l’appui de la représentation de l’O.m.s au Congo, l’atelier de formation pour le renforcement de leurs capacités de prestataires de santé s’est tenu du 8 au 12 mai 2023, à l’Hôpital spécialisé mère-enfant Blanche Gomès.

Sous la direction du Pr Donatien Moukassa, formateur, et du Dr Guy Michel Mbemba, chargé du programme au Bureau de l’O.m.s Congo, et en présence de Mme Denise Ebondza, chef du service planification familiale à la Direction générale de la population, la formation des sage-femmes visait le renforcement de leurs capacités sur la santé sexuelle et reproductive, particulièrement en ce qui concerne la prévention des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
Le dépistage de la maladie à temps permet de la traiter facilement, car la maladie se trouve encore au stade du début. Le cancer du col de l’utérus est en train de prendre une ampleur inquiétante au Congo. Selon les statistiques, le pays compte plus de 600 mille femmes souffrant de cette maladie. Pour Mme Denise Ebondza, «les précautions à prendre, c’est de commencer par le dépistage précoce. C’est pourquoi toutes les sages-femmes doivent être capables de dépister précocement les lésions cancéreuses du col de l’utérus. Les sage-femmes sont, tous les jours, au contact des femmes (adolescentes, jeunes et adultes). Ce dépistage doit être une activité de routine, pour diminuer le taux de contamination, qui est actuellement en augmentation». Elle a rassuré que cette formation va s’étendre à l’ensemble du pays, puisque la ville de Pointe-Noire est pratiquement dans la même situation que Brazzaville.
Dans ce contexte, il est demandé aux femmes de ne pas avoir peur ni honte de se faire dépister, pour éviter la contamination et continuer d’entretenir un état de santé convenable. Beaucoup de facteurs sont à l’origine du cancer de l’utérus. Très souvent, cette maladie attaque des femmes qui ont fait beaucoup d’enfants, ou qui ont plusieurs partenaires ou encore celles qui fument.
Pour sa part, le Pr Donatien Moukassa a dit que «cette opération a commencé au niveau central, avec une application dans les programmes et dans les projets. La formation s’est déroulée en deux phases: théorique et pratique. On a pris l’échantillon de Brazzaville dans les districts sanitaires qui sont au nombre de dix, pour lutter contre le cancer du col de l’utérus qui devient un problème de santé publique».
Le Dr Guy Michel Mbemba, cadre du bureau de l’O.m.s Congo, a indiqué que «nous avons tenu à ce que les sage-femmes soient formées, surtout celles des Centres de santé intégrés de Brazzaville, pour que le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus devienne une réalité. Nous nous réjouissons de cette formation, parce que les responsables de santé s’engagent dans cette approche qui va être véritablement salvatrice pour les femmes de notre pays».

Martin BALOUATA-MALEKA

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