Le Ministère de la santé et de la population a publié la 4ème édition du rapport des comptes de la santé couvrant la période 2019-2020. Ce rapport a été présenté, lundi 24 avril 2023, à l’Hôtel Pefaco Maya-Maya, à Brazzaville, lors d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat Firmin Ayessa, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité, en présence de Gilbert Mokoki, ministre de la santé et de la population, et de Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, avec la participation de la représentation de l’O.m.s au Congo. C’est le directeur des études et de la planification au Ministère de la santé et de la population, Saturnin Brice Roch Massana, qui a fait la présentation de ce rapport.

Les comptes de la santé décrivent l’utilisation des ressources financières dans un système de santé, pour permettre de suivre les tendances des dépenses de santé. Ils contribuent à la réflexion sur l’amélioration du financement du système de santé. De ce fait, les comptes nationaux de santé constituent un outil capital pour un diagnostic stratégique du système de santé, à travers le prisme du financement de la santé. C’est un outil pratique et puissant pour les décideurs, car il aide non seulement à éloigner et à renforcer le système de financement des soins de santé, mais aussi à déterminer et développer les interventions financières permettant d’améliorer la santé de la population, a précisé le ministre Gilbert Mokoki.
La production, d’une façon périodique, des comptes de la santé reste un défi à relever, pour éclairer le chemin vers la couverture sanitaire, passage nécessaire pour l’atteinte des objectifs du développement durable, notamment l’O.d.d n°3. Ainsi, après le rapport des comptes de la santé couvrant la période 2016-2018, publié en mai 2020, le Ministère de la santé et de la population s’est conformé à son devoir, en publiant le rapport des comptes de la santé couvrant la période 2019-2020. Il reste bien évidemment les années 2021-2022, période marquée par la pandémie de covid-19.
Le système de santé congolais a connu une série de réformes durant ces dernières années, avec notamment la mise en place, depuis 2002, de la couverture médicale de base. Cette couverture vise à améliorer l’accès des populations à des soins de santé de qualité et efficaces, sans que leurs coûts n’entraînent des difficultés financières pour les usagers. «Notre pays, suivant les orientations de Son Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République, Chef de l’Etat, a institué le régime d’assurance maladie universelle par la loi 37-2014 du 27 juin 2014. Ce régime trouve aux assurés sociaux et aux ayant droits l’accès aux services de santé dans les secteurs publics et privés, à l’exception des risques liés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles», a déclaré le ministre Mokoki. Au regard des résultats du rapport, il a rappelé qu’«assurer un financement pérenne et efficace du système de santé demeure une préoccupation du gouvernement».
Intervenant en virtuel, le représentant de l’O.m.s au Congo, le Dr Lucien Alexis Manga, a tiré cinq messages clés de cette étude des comptes de santé. L’un des messages est relatif au fait que la part du budget de l’Etat consacré au financement de la santé demeure encore en deçà de l’engagement des Chefs d’Etat de l’Union africaine, d’allouer 15% de leur budget national à la santé. Mais, il est reconnu que «le Congo a, à l’heure actuelle, un niveau d’allocation de son budget annuel aux dépenses de santé qui est plus élevé que celui de nombreux autres pays africains». «Au Congo, le gouvernement fait beaucoup d’efforts d’années en années, il y a une certaine progression et nous sommes autour de 8,5%».
Pour atteindre les performances escomptées, le rapport conclut par cinq recommandations adressées au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers. Ces recommandations demandent au gouvernement une augmentation du budget de santé surtout en faveur des femmes, pour ce qui concerne la santé de la reproduction, conformément à l’engagement du gouvernement. Elles appellent aussi les partenaires techniques et financiers du Congo à accroître leur appui en faveur de la santé, dans le cadre de l’aide publique au développement. Le gouvernement devrait maintenir le rythme de progression des dépenses en santé, comme stratégie délibérée qui permettrait de réduire l’extrême pauvreté et qui favoriserait un développement humain accélérée.
A la fin de la présentation le ministre d’Etat Firmin Ayessa a fait une appréciation d’ordre général, en déclarant que les tendances du rapport ressorties sont à corriger pour rationaliser les dépenses de santé. Quelques données sont à améliorer. Tout en souhaitant qu’en matière de santé, il faut être plus préventif que curatif.

Martin
BALOUATA-MALEKA

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