Le secrétariat national de l’U.h.p.r, sigle anglais signifiant (Examen universel de l’état de santé et de préparation) «Universal health and preparedness review», représenté par le Pr Henri Germain Monabéka, directeur général des soins et services de santé, point focal de l’U.h.p.r, a remis, vendredi 21 juin 2024, à Brazzaville, son rapport national au gouvernement, par le biais de Gilbert Mokoki, ministre de la santé et de la population, qui le transmettra au Premier ministre. C’était en présence de Mme Arlette Soudan Nonault, ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Dre Rebecca Moeti Matshidiso, directrice régionale de l’O.m.s pour l’Afrique, Lucien Alexis Manga, représentant de l’O.m.s au Congo, Mme Liliane Boualam, chef de mission pour l’O.m.s au secrétariat national de l’U.h.p.r.
Elaboré pendant plusieurs mois et finalisé avec l’appui de l’O.m.s, lors d’un atelier tenu du 18 au 21 juin dernier, le rapport du secrétariat national de l’U.h.p.r contient une approche visant à garantir un engagement de haut niveau, pour renforcer les capacités en matière de sécurité sanitaire, y compris le système de santé, afin d’ériger un rempart contre les futures épidémies, tout en améliorant l’accès à la couverture de santé universelle.
L’U.h.p.r est un mécanisme intergouvernemental, piloté par les Etats membres, avec le soutien de l’O.m.s. Il permet aux pays volontaires de se soumettre à un examen périodique et transparent de leurs capacités nationales en matière de préparation et de réponse aux situations sanitaires d’urgence. Ce processus se concentre sur trois domaines clés que sont la gouvernance, les systèmes de santé et le financement. Le rapport met l’accent sur cinq actions prioritaires, portant sur:
– la mise en place d’un cadre juridique national pour la mise en œuvre du règlement sanitaire international;- l’opérationnalisation de l’approche «Une seule santé» dans un district sanitaire au moins, afin d’en tirer les leçons et de travailler sur son implémentation au niveau national;
– la mise en place d’un groupe de travail interministériel pour l’accès aux financements extérieurs, qui puissent être disponibles pour la réponse aux futures urgences de santé publique;
– l’accélération du processus de mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle;
– et enfin, le développement d’un plan national multirisque, y compris les catastrophes nationales.
Pour les pouvoirs publics, l’engagement du pays dans ce processus témoigne de la transparence de la gouvernance et de la détermination à relever les défis en matière de sécurité sanitaire, tout en poursuivant le développement. L’U.h.p.r permettra de renforcer la sécurité sanitaire, le système de santé et d’améliorer la couverture de santé universelle au Congo, parce que la répétition des épidémies dans un pays est due à un système de santé qui n’est pas assez développé.
Selon la directrice régionale de l’O.m.s Afrique, la Dre Rebecca Moéti Matshidiso, le Congo est le troisième pays de la région africaine de l’O.m.s à adhérer à ce mécanisme, en 2021, après la Centrafricaine et la Sierra-Léone. «Ce processus devrait aboutir au renforcement du système de santé, aux capacités de préparation et de riposte et à l’accélération des progrès vers la couverture sanitaire universelle qui passe par un système de santé résilient», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Gilbert Mokoki a précisé qu’«après la phase nationale, le pays va s’engager dans une phase mondiale de ce processus durant laquelle notre rapport sera présenté et discuté avec nos partenaires des autres pays, dans un esprit de transparence, de partage d’expérience et de solidarité universelle».
A son tour, Mme Liliane Boualam, venue du secrétariat de l’U.h.p.r, à Genève, en Suisse, siège de l’O.m.s, a donné son appréciation. «Ce mécanisme est une initiative du continent africain. A ce titre, nous nous réjouissons de voir le Congo emboîter le pas. Aujourd’hui, nous avons onze pays au niveau mondial et le Congo est le troisième au niveau africain. Ce processus est un échange en matière de santé, plus une invitation sur le bilatéralisme. Dans le cadre de la solidarité, les pays ont besoin de renforcer ce mécanisme», a-t-elle confié.
Martin
BALOUATA-MALEKA