Pour ce qui est de l’assainissement, Juste Désiré Mondélé, ministre de l’assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier, a préféré commencer par secouer les idées. C’est ainsi qu’il a organisé, lundi 3 février 2025, dans la salle des congrès du Palais de congrès de Brazzaville, la première édition de la conférence sur l’assainissement, sous le thème: «Défis, enjeux et perspectives». Elle a été ouverte par le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, en présence des membres du gouvernement, et du préfet de Brazzaville, Cébert Ibocko Onanga, du député-maire de la ville de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba. Cette conférence a abouti à l’adoption de dix-sept recommandations relatives à l’assainissement.
La cérémonie d’ouverture était marquée par trois allocutions. Après le mot de bienvenue du député maire, Dieudonné Bantsimba, qui a aussi dégagé l’importance de ladite conférence. Pour le ministre Juste Désiré Mondélé, «la problématique de l’assainissement urbain est un défi majeur de développement pour le Congo. C’est pour donner une réponse adéquate à cette problématique que le Président de la République, Denis Sassou Nguesso, l’a inscrit dans l’axe 4 de son projet de société «Ensemble, poursuivons la marche».
Selon lui, «le thème de la présente conférence, «Assainissement urbain en République du Congo: défis, enjeux et perspectives», nous engage à envisager une transformation profonde, et structurée, de notre approche de la gestion des déchets, et de l’assainissement. En y intégrant les réalités locales, et les exigences, des objectifs de développement durable», a-t-il fait savoir. Il a reconnu que «la propreté en milieu urbain est un gage pour l’état de santé de la population. Ainsi, la problématique de l’assainissement est étroitement liée à la santé publique».
Ouvrant la conférence, le Premier ministre Collinet Makosso a indiqué que «cette rencontre revêt une importance capitale, en ce qu’elle s’inscrit dans notre démarche collective visant à améliorer la qualité de vie de nos concitoyens, à protéger notre environnement et à bâtir un avenir où nos villes seront des espaces dignes, salubres et prospères». «Nous sommes tous conscients des conséquences dramatiques qu’engendrerait un assainissement inadéquat tant sur le plan de la santé que sur celui de l’environnement. L’accès aux infrastructures d’assainissement de qualité est une priorité de santé publique, de développement économique et de préservation de notre environnement», a-t-il reconnu.
Les travaux de la conférence sur l’assainissement ont connu la participation des présidents des Conseils départementaux, des administrateurs-maires d’arrondissements, des chefs de quartiers, des responsables des associations qui travaillent dans le secteur de l’assainissement et des travailleurs évoluant à la Direction générale de l’assainissement, dont le directeur général Yvon Kaba, le fondateur de la société «Heath environnement» consacrée à la pré-collecte des ordures. Les organisations internationales, partenaires au développement du Congo, étaient aussi représentées.
Au cours de cette conférence, le ministre Juste Désiré Mondélé a fait l’honneur à la presse, en donnant aux journalistes d’animer les trois panels mis en place, notamment Brony Fortunat Ngouolali, Wences Mouandzibi et Arsène Sévérin, alors que deux collègues, notamment Aline France Etokabéka et Prince Bafouolo ont fait la modération.
Dix-sept recommandations relatives à l’assainissement ont été adoptées en plénière. Les administrateurs-maires d’arrondissements se sont engagés à les rendre pratiques, tout en vulgarisant les lois et règlements relatifs à l’assainissement, pour que des villes aux villages, les populations aient la même information. Le premier samedi du mois reste dédié à la salubrité publique. Après la réflexion, place maintenant à l’action, surtout que la question de l’assainissement est urgente au regard des immondices qui s’accumulent dans les places publiques.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA