Une délégation de l’EximBank Inde, composée des cadres du Ministère indien des affaires extérieures et de cette banque, conduite par le directeur général de cette banque, Dipar Kujur, a séjourné au Congo, du 19 au 24 février 2024, pour procéder à l’évaluation de trois projets financés par la banque indienne, pour une valeur de plus de 130 milliards de f Cfa et qui n’ont pas pu démarrer depuis. L’évaluation a permis de dresser le bilan du chemin parcouru par le partenariat entre le Congo et EximBank Inde. Les conclusions ont rassuré que la banque a exprimé sa volonté de poursuivre la réalisation de ces projets jusqu’à leur terme.

L’évaluation des projets financés par l’EximBank Inde a été faite, vendredi 23 février 2024, au Ministère de l’économie et des finances, par la délégation indienne et la partie congolaise, sous le patronage de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, en présence de son collègue, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé, ainsi que de l’ambassadeur de l’Inde au Congo, Madan-Lal Ragar et celui du Congo en Inde Raymond Serge Balé.
Le ministre Ondaye a exprimé sa reconnaissance à l’endroit de cette institution pour son appui au processus de développement socioéconomique du Congo, à travers les trois lignes de crédits accordés par l’EximBank Inde, pour un montant de 214 millions de dollars américains, soit plus de 130 milliards de francs Cfa. Deux projets concernés par ce financement sont malheureusement en arrêt. Il s’agit du projet d’électrification rurale et celui du développement du système de transport urbain.
Le projet d’implantation d’une cimenterie à Tao-Tao, à quelques encablures de Dolisie, dans le Département du Niari, dont la réception provisoire était prévue pour la fin du mois de janvier 2024, a connu un grand retard, dans la deuxième phase de sa réalisation. Démarrés en 2019, les travaux de construction de cette cimenterie ne sont exécutés qu’à 48% sur le plan technique, tandis que l’exécution financière se situe à 50,52%. «Au regard de cette situation, il y a l’espoir de dire que la visite de la délégation de EximBank au Congo est l’occasion de rechercher des pistes de solutions susceptibles de redynamiser les interventions de cette banque au Congo», a rassuré le ministre de l’économie et des finances.
Au sujet du projet de développement du système de transport urbain à Brazzaville et à Pointe-Noire, visant l’amélioration des conditions de transport, il n’y avait que 70 bus sur 554 livrés en 2018. Il a rappelé que la banque avait posé deux préalables au gouvernement congolais: faire un audit du projet de développement du système de transport urbain par un cabinet international et se prononcer sur la source de financement pour cet audit, tout en précisant que si le projet sera financé sur fonds propres de l’Etat ou sur la ligne de crédit de EximBank Inde. Le gouvernement avait effectivement exécuté ces deux préalables.
Ainsi, le contrat liant le gouvernement à la société chargée de livrer les bus, du fait qu’elle soit en délicatesse avec le gouvernement indien, avait été résilié. Le ministre Ondaye a précisé que «la mobilité intra-urbaine est une question de haute sensibilité sociale à laquelle le gouvernement accorde une grande attention. Au niveau où se trouve le partenariat sur le projet de développement du système de transport urbain, le gouvernement plaide pour la signature d’un accord de crédit révisé, après examen et approbation par EximBank du traitement des préalables». Pour la dette, au 31 décembre 2023, EximBank détient sur le Congo un encours d’environ 69,5 millions de dollars américains, soit 41,6 milliards de f Cfa. Aucun arriéré n’est enregistré.
L’ambassadeur du Congo en Inde, Raymond Serge Balé, a précisé que «dans le cadre de la coopération entre le Congo et l’Inde, le gouvernement indien avait ouvert trois lignes de crédit pour financer des projets au Congo qui ont connu des difficultés. C’est l’une des raisons pour lesquelles que nous avons tenu cette réunion d’évaluation. Concernant le projet de l’électrification rurale, nous avons pu nous accorder sur une plateforme pour espérer la poursuite de ce projet, qui est très important économiquement et socialement. Le projet de transport urbain, depuis Newdheli, nous avons réglé les petits obstacles qui se posaient à la mise en œuvre de ce projet. Nous nous sommes accordés sur un calendrier qui porte sur le lancement d’un processus de planification, en vue du choix d’un cabinet conseil. Dans le cadre de la réactivation de ce projet, la première étape devrait commencer au mois d’avril prochain. Concernant le projet de la cimenterie de Tao-Tao, nous avons constaté sur le terrain le bon déroulement des travaux. Au plus tard le 31 décembre 2025, la cimenterie sera livrée au gouvernement congolais».

Martin
BALOUATA-MALEKA

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