Sur commande du Ministère de l’économie et des finances, le Cabinet d’études Riedac Niesca, qui a entre autres missions, de réaliser des études sur des enjeux dans les domaines de l’inclusivité, de l’émergence et de la durabilité en Afrique centrale et susciter un dialogue ouvert, a réalisé une étude pour évaluer l’impact de la réduction des subventions pétrolières sur l’économie congolaise. Il a présenté le rapport de cette étude mardi 4 avril 2023, à l’Hôtel Radisson Blu, à Brazzaville, lors d’une rencontre sous le patronage de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, en présence de quelques membres du gouvernement, Bruno Jean-Richard Itoua (hydrocarbures), Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eude (développement industriel et du secteur privé), Ludovic Ngatsé (budget, comptes publics et portefeuille public), et Honoré Sayi (transports, aviation civile et marine marchande), de Chris Mburu, coordonnateur-résident du Système des Nations unies, etc. Le Cabinet d’études Riedac Niesca était représenté par son secrétaire exécutif, Dr Célestin Tsassa, et Mathias Marie Adrien Ndinga, coordonnateur scientifique de l’étude réalisée.

Vue partielle de l’assisatnce.
Vue partielle de l’assisatnce.

Les subventions publiques des prix des carburants sont une affectation des ressources, censée permettre aux entreprises et aux populations surtout démunies d’avoir accès aux produits pétroliers à des coûts faibles. Malheureusement, le constat dégagé montre que ces derniers ne sont pas les premiers bénéficiaires de ces subventions. C’est à ce titre que les institutions internationales, comme le F.m.i (Fonds monétaire international) et le gouvernement se sont engagés à réduire ces subventions. D’où l’initiative du Ministère de l’économie et des finances de réaliser une étude, pour regarder de près l’impact de la réduction des subventions.
La synthèse du rapport était présentée par le Dr Célestin Tsassa. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de la réduction des subventions des produits pétroliers finis sur l’économie nationale et d’identifier les mesures et les modalités de leur mise en œuvre, pour atténuer les conséquences.
De façon spécifique, l’étude entend évaluer l’impact de la réduction des subventions des produits pétroliers, sur la structure et le niveau actuel des prix des produits pétroliers raffinés au Congo. Les entreprises publiques et privées directement impliquées dans la production, l’importation et la distribution des produits pétroliers raffinés ont été évaluées. Les performances des entreprises en général, les prix des autres biens et services et de consommation des ménages, le bien-être des populations et plus spécifiquement les moins nanties ont été mesurées.
Le rapport se base essentiellement sur les données du Ministère de l’économie et des finances, qui a évalué les subventions pétrolières à 311 milliards de francs Cfa, au cours de l’année 2022. L’étude donne des pistes de solutions. De manière générale, l’impact de la hausse des prix des carburants se manifeste par une augmentation de la pauvreté et des difficultés pour les entreprises qui utilisent beaucoup de carburant dans leur production, notamment les entreprises forestières, les transporteurs ainsi que le secteur de la production de l’eau et de l’électricité.
Les effets de l’augmentation des prix des carburants peuvent entraîner une inflation impliquant le changement de comportement. Les taux de pauvreté sont évalués entre 30 et 45%. Le ministre Bruno Jean-Richard Itoua a aussitôt réagi, en proposant plutôt un équilibre pour la stabilisation des prix sur les produits pétroliers que la réduction des subventions.
Clôturant le débat, Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, a retenu les points de convergence comme conclusions. «Les subventions des produits pétroliers constituent une charge importante pour les finances publiques. La réduction des subventions des produits pétroliers contribuera à limiter le déficit budgétaire, si les poches d’invasion fiscale et les revenus de l’Etat sont traités convenablement. La mise en place d’un mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers participatifs, c’est-à-dire incluant les corporations des transporteurs, les associations des consommateurs ainsi que les principaux acteurs de l’aval pétrolier peut rendre plus flexible les prix des produits pétroliers, tout en veillant à une montée des effets inflationnistes par une indexation des prix locaux aux prix à l’interrogation», a-t-il déclaré. Pour l’instant, les résultats de l’étude comportent encore quelques incertitudes. Aucune décision ne peut être envisagée, a-t-il précisé.

Martin
BALOUATA-MALEKA

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici