Rosalie Matondo, ministre de l’économie forestière, a procédé au lancement, lors d’une cérémonie, vendredi 26 août 2022, au siège de son département ministériel, à Brazzaville, du projet opérationnalisation du système national de mesure, de notification et de vérification (Syna-M.n.v) pour améliorer la gestion et la gouvernance forestière, avec l’appui de la F.a.o et de la Cafi (Initiative pour la forêt d’Afrique centrale), à travers sa structure technique, le Centre national d’inventaire et d’aménagement des ressources forestières et fauniques.
Le Projet d’opérationnalisation du système national de mesure, de notification et de vérification répond aux besoins nationaux et internationaux en matière de données dans le domaine forestier. Il permet au Congo de devenir éligible aux différents mécanismes de payements axés sur les résultats, dans le cadre de la Redd+ (Programme de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts), au regard du respect des engagements pris auprès de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, tout en renforçant les capacités nationales de suivi des forêts.
Selon sa directrice, Mme Carine Saturine Milandou, «le C.n.i.a.f est une structure technique qui crée la base de la gestion forestière, pour connaître le potentiel de la forêt, la superficie des forêts et pour voir tout ce qui se passe au sein de la forêt. Tous ces éléments permettront au pays de bien mener la politique de bonne gestion sur les forêts».
Le Congo est couvert à 69% par la forêt. Il est question de continuer dans la bonne gestion de la forêt, donc la surveiller de façon régulière pour éviter que cette forêt ne disparaisse un jour. Son utilisation doit être rationnelle. Le prélèvement de la ressource forestière naturelle doit être coordonnée.
Pour Mme Amarys Preuss, du secrétariat permanent du Cafi, «l’amélioration et le renforcement des connaissances nationales reposent sur les normes internationales pour le suivi de la Redd+ et la contribution de la République du Congo aux ambitions de l’accord de Paris». La représentante de la Fao, Mme Yannick Ariane Rosoarimanana, a, quant à elle, indiqué que «conformément à sa politique en matière de lutte contre les changements climatiques et de réalisation des objectifs de développement durable, la F.a.o dispose d’un nouveau cadre stratégique qui place l’environnement au centre de ses priorités».
Lançant le projet, Mme Rosalie Matondo a rassuré que le Congo est toujours engagé dans la protection de la forêt, raison pour laquelle le pays se dote d’outils modernes de gestion des forêts. «En ces temps d’incertitudes caractérisés par diverses crises, notamment celle liée aux changements climatiques, la détermination de la République du Congo à renforcer et consolider la dynamique de gestion durable des forêts au service du développement demeure inébranlable». Signalons que ce projet a une durée de deux ans et son financement, qui est de 2 millions de dollars américains, est assurée par la Cafi. A la cérémonie de lancement du projet, on a noté la présence de Mme Fatoumata Barry Marega, représentante de l’Unesco, et de Dabney Matoko, coordonnateur du projet Syna-M.n.v.
Martin
BALOUATA-MALEKA