Le Ministère de l’économie forestière et le Projet Conservation par l’autonomisation économique en République du Congo, financé par l’Usaid (Agence internationale américaine pour le développement), intervenant dans le cadre du Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (Carpe), ont tenu, vendredi 31 mars 2023, à l’Hôtel Mikhael’s, à Brazzaville, un atelier de consultation, pour définir les étapes nécessaires à l’émergence d’une économie verte au Congo.
Ouvert par Roger Albert Mbété, conseiller à la faune et aux aires protégées de la ministre de l’économie forestière, en présence de Mme Sabine Jiekak, chef de projet, et Parfait Fabrice Oumba, spécialiste de gouvernance et partenariats au projet, l’atelier avait pour objectif d’identifier, à travers une réflexion d’ensemble, le meilleur moyen de mettre en place un cadre national harmonisé, multi-acteurs et multi-échelles, permettant de soutenir le développement et la mise en œuvre des stratégies et des bonnes pratiques de l’économie verte.
La consultation a fait interagir les acteurs des administrations publiques, du secteur privé et de la société civile, pour contribuer à renforcer les bases d’une économie verte au niveau national et local. Le Projet Conservation par l’autonomisation économique est mis en exécution dans les zones riches en animaux sauvages et en forêts, pour aider les communautés à saisir les opportunités économiques, obtenir des conditions équitables et augmenter la valeur de leurs produits, afin d’en tirer tous les avantages économiques et sociaux possibles.
A l’ouverture des travaux, Mme Sabine Jiekak, chef de projet, a donné l’intérêt du projet, en ces termes: «Le projet tient à son objectif de l’économie verte de contribuer à réduire la menace à la faune et aux forêts en République du Congo. Ceci à travers la promotion des petites et moyennes entreprises vertes comme incitation pour que les communautés adoptent des pratiques, des comportements durables capables non seulement de générer un bien-être social, mais aussi de prévenir la déforestation, la réduction des animaux sauvages et les changements climatiques».
Ouvrant les travaux, Roger Albert Mbété a souligné l’engagement du Congo et des Etats-Unis sur l’économie verte. «Cet engagement irréversible du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à soutenir les objectifs du Ministère de l’économie forestière contribue manifestement au développement durable en République du Congo. L’approche de mise en œuvre du projet vise à mobiliser davantage plusieurs acteurs sous le leadership du Ministère de l’économie forestière et en étroite collaboration avec le Ministère des petites et moyennes entreprises, pour définir, en synergie, les modèles d’entreprises et les co-responsables les plus appropriés, dans le contexte congolais, pour la transformation des produits qui constituent déjà des activités principales des populations vivant autour des aires protégées et des concessions forestières, tels que les produits agricoles, les produits issus de la pêche artisanale, la valorisation des produits forestiers non-ligneux qui sont déjà les activités de subsistance de la plupart des communautés», a-t-il déclaré.
Clôturant les travaux, Mme Mireille Moyascko a rassuré que «les conclusions obtenues au cours des travaux en groupe vont être capitalisées, pour nous permettre de faire des avancées significatives dans la voie de l’économie verte en République du Congo».
Martin BALOUATA-MALEKA