Suivant le calendrier fixé, la rentrée scolaire a bel et bien eu lieu le lundi 2 octobre 2023, sur l’ensemble du territoire national. Le ministre de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, qui a effectué une tournée dans quelques établissements publics de Brazzaville, s’est réjoui du climat serein ayant prévalu à cette rentrée scolaire, en dépit de la timidité du nombre d’élèves ayant répondu présents, dès le premier jour des classes.
La rentrée scolaire 2023-2024, effective dès le premier jour, sur l’ensemble du territoire national, demeure toutefois un véritable test pour le gouvernement, sur la pertinence des mesures prises non seulement dans l’uniformisation de la tenue scolaire, mais également dans celle des règlements intérieurs de tous les établissements publics. Dans cette dernière, le gouvernement entend harmoniser les approches de gestion des établissements publics, afin d’inscrire les élèves dans les mêmes exigences scolaires.
Hormis le volet de l’uniformisation de la tenue scolaire, pour atténuer les violences entre les élèves d’établissements différents, la rentrée des classes inaugure aussi, cette année, l’extension de la carte scolaire au niveau national, avec l’ouverture, courant octobre, de quelques lycées d’enseignement général, en l’occurrence ceux du Quartier Moukondo, à Brazzaville, Siafoumou et 15 Août, à Pointe-Noire, celui de Tchicapika, dans le Département de la Cuvette, ou encore celui de Makabana, dans le Département du Niari.
Pour le ministre Jean-Luc Mouthou, l’ouverture de ces nouveaux établissements de l’enseignement secondaire deuxième degré s’inscrit non seulement dans la volonté du Président de la République, d’émailler le territoire national en infrastructures diverses, et particulièrement à caractère social, mais aussi dans l’objectif de rapprocher les apprenants des structures scolaires.
La nouvelle année scolaire connaîtra, également, la prorogation du protocole d’accord quinquennal signé en 2018 entre le gouvernement et la coordination des diplômés des écoles professionnelles de l’enseignement. Arrivé à terme en 2023, avec des résultats mitigés, cet accord a permis d’alléger le déficit des enseignants dans les écoles. Jean-Luc Mouthou, qui a souligné les efforts du gouvernement dans la mise à disposition régulière des quotas de recrutement des enseignants, a salué le sacrifice consenti par les finalistes, en dépit des difficultés rencontrées.
Par ailleurs, dans la plupart des établissements publics de Brazzaville, les apprenants ont timidement renoué avec les cours. Mais, on peut se féliciter de la mobilisation des enseignants dès le premier jour des classes. Brice Ibaressongo, professeur de philosophie au Lycée Antonio Agostino Neto de Talangaï, a souhaité que les élèves, surtout ceux des classes d’examen, puissent prendre le départ le plus tôt possible, afin de mieux se préparer à ces échéances. L’école a repris au Congo et chaque année, les problèmes qui se posent trouvent progressivement des solutions.
Urbain NZABANI