«Rapprocher au plus près l’administration publique des usagers», c’est la volonté du gouvernement. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, lors de la séance de questions orales au gouvernement, à l’Assemblée nationale, mercredi 5 avril 2023, au Palais du parlement, à Brazzaville. Ainsi, le nombre d’entités administratives augmente progressivement, grâce à la poursuite du processus de découpage administratif du territoire national. Seulement, ça coince quelque part: le nerf de la guerre. Il fait défaut, reconnaît le ministre Mboulou, dont voici le propos, en réponse aux préoccupations des députés.
«La loi n°3-2003 du 17 janvier 2003 fixant l’organisation administrative territoriale subdivise le territoire national en départements, communes, districts, communautés urbaines, arrondissements, communautés rurales, villages et quartiers. Le processus de découpage administratif, amorcé depuis 2011, par la création de 52 communautés urbaines, dont 9 ont été érigées en communes, est repris en 2017, avec la création de 2 sous-préfectures (districts), Kabo, dans la Sangha, et Bokoma, dans la Cuvette, et de 10 nouvelles communes sans arrondissements.
Ce qui nous donne aujourd’hui un total de 12 départements, 16 communes, 90 sous-préfectures (districts), 23 arrondissements, 43 communautés urbaines, 3.014 villages et 774 quartiers. Il y a lieu de souligner que tout ce qui a trait au découpage administratif est subordonné à la mobilisation des fonds que mon département ministériel n’arrive pas à tout boucler, pour réaliser préalablement les études administratives sur l’ensemble du territoire national, pour ériger certains villages en communautés rurales, que pour la mise en condition effective des entités administratives territoriales à créer, fussent-elles sous le statut de communautés rurales ou de villages. Ce sont des entités administratives qui devront se créer avec toutes les structures possibles de l’Etat.
Certes, la volonté du gouvernement est de rapprocher au plus près l’administration des usagers, afin de les épargner de parcourir de longues distances pour bénéficier d’un service public. La question est toujours d’actualité, puisque que dans certains départements, des projets de textes existent, pour poursuivre le processus de découpage administratif déjà amorcé.
Mais, c’est une question d’ordre financier. Nous allons toujours essayer de faire quelque chose. C’est pour cela qu’en ce qui concerne la question de l’Etat-civil, nous sommes en train de mettre en œuvre de grandes orientations stratégiques de la politique nationale de l’Etat-civil 2022-2026, qui nous oblige d’ériger tous les villages et quartiers en centres secondaires d’Etat-civil, pour rapprocher l’offre publique de l’Etat-civil des populations, comme nous avons étendu l’Etat-civil dans tous les centres médicaux, dans tous les établissements sanitaires publics et privés ainsi que dans les pompes funèbres. Mais, là aussi, nous devons avoir, partout, des chefs de villages et de quartiers qui savent lire et écrire, puisqu’ils ont la qualité d’officiers auxiliaires de l’Etat-civil».
Propos retranscrits par
Urbain NZABANI