Au lendemain de la débâcle des Diables-Rouges, battus à domicile, 0-2, par le Mali, le ministre en charge des sports, Hugues Ngouélondélé, a convoqué, mardi 20 juin 2023, à son cabinet, à Brazzaville, une séance de travail, avec les membres du bureau exécutif de la Fécofoot (Fédération congolaise de football), le staff technique et les joueurs de l’équipe nationale, les Diables-Rouges. Motif: rétablir les responsabilités sur les échecs répétés des Diables-Rouges. Pour conclure, il a demandé de travailler ensemble, pour relever le football congolais.

Face à ses interlocuteurs, le ministre Ngouélondélé a exprimé sa désolation, pour la énième fois, sur les défaites répétées des Diables-Rouges. Il s’est particulièrement adressé au président de la Fécofoot, Jean-Guy Blaise Mayolas: «Qu’est-ce que le gouvernement ne fait pas, pour que les Diables-Rouges ne gagnent pas?».
Le président de la fédération a épinglé l’unique question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, celle de la prime supprimée par le ministre des sports. Il a expliqué la déception des joueurs, après la double confrontation contre le Soudan du Sud. Les joueurs sont repartis dans leurs clubs, sans toucher de primes. Ce qui les a démotivés. Puis, il a expliqué la difficulté à laquelle la fédération était confrontée, pour convoquer les joueurs dans le cadre du match contre le Mali. Il a loué le travail de Thiévy Bifouma qui a convaincu les joueurs de venir. «Je ne vais pas m’attarder sur cette question. Pour moi, c’est du passé. Considérons que cette situation est dernière nous. Le Congo a l’habitude d’aller se qualifier à l’extérieur. Au nom de la Fécofoot et de tous les athlètes, je demande que nous parlions le même langage, pour affronter le match contre la Gambie, en septembre. Je suis convaincu que si nous parlons le même langage, le Congo pourra se qualifier pour la Can Côte d’Ivoire 2024», a-t-il conclu.
N’étant pas convaincu des explications du président de la fédération, le ministre des sports a mis en garde dirigeants et athlètes sur l’affaire des primes et il a clarifié la nouvelle situation des primes. «A compter d’aujourd’hui, ceux qui viendront de Paris ou d’ailleurs, pour se battre pour le pays, ils viendront pour toucher la prime du match gagné qui vaut 5000 euros, la prime du match nul à 2500 euros et la prime de qualification à 10.000 euros. Ceci pour toutes les fédérations. Plus de prime de présence, elle n’existe plus. Vous allez venir vous aurez des frais de mission», a-t-il réagi. Le ministre des sports a appelé la Fécofoot à prendre ses responsabilités, avant de demander aux uns et aux autres, surtout aux joueurs venant d’ailleurs, d’avoir un esprit patriotique. Il a donné l’exemple de Messi et Neymar qui ne font pas du chantage à leurs pays, quand on a besoin d’eux. «Nous allons nous battre avec ceux qui sont présents et ceux qui ne viendront pas, ils n’ont qu’à servir les intérêts de là où ils sont. Ça ne se marchande pas: vous gagnez, la prime est là», a-t-il dit.
Au terme de cette rencontre qui a duré plus de deux heures, le ministre Ngouélondélé a exhorté les uns et les autres à l’unité et au travail, pour préparer la rencontre contre la Gambie, qui se jouera en terre marocaine, pour la qualification à la Can Côte-d’Ivoire 2024.
Luze Ernest BAKALA