Depuis un certain temps, le Congo est confronté à une crise alimentaire entraînant une augmentation des prix des produits alimentaires dans les marchés. Une situation qui met à mal le panier de la ménagère déjà fragilisée par les effets de la crise économique et financière, de la pandémie de covid-19 et de la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, un plan de résilience a été adopté, le 20 juin 2022, par le gouvernement pour atténuer les effets de cette crise alimentaire en partie provoquée par le conflit Russo-ukrainien. Quelques mois après sa mise en application, le directeur général du commerce intérieur, Martin Moubari, a tenu, mercredi 16 novembre 2022, à son cabinet à Brazzaville, un point de presse pour dresser le bilan à mi-parcours de «l’impact des mesures du plan de résilience sur les produits alimentaires de base».

Les consommateurs se plaignent de plus en plus de la flambée des prix des denrées alimentaires dans les marchés. Une situation qui est devenue préoccupante pour bon nombre de Congolais qui s’interrogent sur la pertinence des mesures prises par le gouvernement pour faire face à la crise alimentaire.

 Martin Moubéri.
Martin Moubéri.

Accompagné de son collègue Philippe Nsondé, directeur général de la concurrence, de la fraude et de la répression des fraudes commerciales, le directeur du commerce intérieur, Martin Moubari a souligné le fait que les prix de certains produits sur le marché sont en hausse et d’autres en baisse. Il a rappelé les efforts du gouvernement pour stabiliser les prix. «Certains produits sont subventionnés par l’Etat comme le pain, le carburant. Il y a aussi la dépense fiscale qui est très importante à travers les exonérations sur l’importation des produits de base tels que la viande, la volaille, les poissons, l’huile, le sel et autres», a-t-il déclaré. Le directeur du commerce intérieur a, également, évoqué les mesures du plan de résilience sur les importations des produits alimentaires de base ainsi que les intrants agro-pastoraux et halieutiques. Il a souligné qu’une batterie de mesures et actions est prévue dans le but d’appuyer la production agricole locale.
Dans le cadre de son plan de résilience 2022-2023, le Ministère de l’économie et des finances, dans une circulaire en date du mois de septembre, a exonéré pour une durée d’un an, les taxes sur les produits alimentaire de première nécessité, afin de lutter contre la vie chère dans le pays. Des mesures salvatrices qui portent déjà leurs résultats, bien qu’étant minimes par rapport aux attentes des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer face à l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires.
Dans le contexte économique international actuel, le gouvernement, à travers ce plan de résilience, entend geler les prix des produits de base, tout en augmentant l’offre locale à travers l’appui aux activités agricoles. «Les mesures incitatives prévues dans le plan de résilience devraient permettre aux acteurs agricoles de booster leur production et donc l’offre nationale, afin d’acquérir les produits agricoles aux prix accessibles», a-t-il fait savoir, en évoquant la stratégie des autorités à réduire la dépendance du pays aux importations des produits alimentaires, afin d’avoir une maîtrise des prix sur le marché.
Signalons que la concrétisation de toutes ces mesures de lutte contre la vie chère reste très attendue par les Congolais, qui ne cessent de se plaindre de la hausse des prix dans les marchés. Ils attendent un véritable retour à la normale des prix, en dépit de la situation économico-financière difficile à laquelle le pays est confronté depuis quelques années.

Roland KOULOUNGOU

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