Deux ans après le lancement du P.n.d 2022-2026 (Programme national de développement), le gouvernement entend doter les collectivités territoriales des plans locaux de développement, lesquels sont les spécificités socio-économiques de chaque département, aligné sur la vision nationale et sur les O.d.d. (Objectifs de développement durable).
Les plans locaux de développement constituent l’une des priorités du gouvernement en 2024. Ils vont contribuer au développement économique équilibré du Congo. Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, l’a rappelé au cours d’une rencontre avec les cadres sous-tutelle, le 12 janvier dernier à Brazzaville. Elle a saisi cette occasion pour les exhorter à opter pour le suivi des projets d’investissements publics, pour le bien de tous.
Référentiel du gouvernement dans sa gestion des politiques publiques de développement, le P.n.d 2022-2026 est axé sur six secteurs prioritaires: l’agriculture; le tourisme; l’immobilier; l’industrie; les zones économiques spéciales et le numérique. Le P.n.d demeure encore centralisé. Pour la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, chaque département devrait bénéficier de sa feuille de route et de sa déclinaison du P.n.d. Les autorités locales attendent ces plans locaux de développement, a-t-elle dit.
Raison pour laquelle elle a invité les cadres sous-tutelle à accompagner les départements ministériels pilotes dans la réforme du basculement en budget-programmes qui comprend des enjeux importants tels que la rénovation de la fonction budgétaire et la réforme de l’organisation administrative.
La Gar (Gestion axée sur le résultat) implique l’opérationnalisation de certains organes techniques sous tutelle et la digitalisation de l’ensemble des administrations. A ce propos la ministre du plan s’est engagée à rendre opérationnels, cette année, le Comité permanent d’évaluation d’impact des politiques et mesures sur le développement, la Commission nationale de rationalisation de l’aide publique au développement, le Cadre national du mécanisme africain d’évaluation par les pairs, le Cadre de coordination nationale du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, etc.
Un autre défi qui a marqué l’année 2023 est la production des résultats définitifs du cinquième R.g.p.h (Recensement général de la population et de l’habitation). Les entités en charge de cette enquête démographique, dont l’I.n.s (Institut national de la statistique), sont appelées à finaliser et rendre publics les rapports thématiques attendus des utilisateurs des résultats du R.g.p.h-5. La réalisation de ces priorités nécessitant de la ressource financière qui n’est pas forcement disponible, la ministre du plan compte sur la détermination de ses collaborateurs, pour continuer l’œuvre d’accroître leurs actions et celle de leur ministère.
Urbain NZABANI