Le ministre de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi, Hugues Ngouélondélé, a procédé, jeudi 10 octobre 2024 au cours d’une cérémonie au Palais des congrès, à Brazzaville, au lancement du Projet Mosala financé par l’A.f.d (Agence française de développement) et l’Union européenne, à hauteur de 10,3 millions d’euros soit 6,7 milliards de francs Cfa. Selon l’A.f.d, ce projet «contribuera à la construction et la mise en œuvre d’une politique nationale de l’emploi et de la formation qualifiante et accompagnera l’insertion économique des jeunes, à travers l’opérationnalisation et le déploiement des services publics de formation».
D’une durée de cinq ans, le Projet Mosala a pour objectif de renforcer l’adéquation formation emploi, d’améliorer l’employabilité? des jeunes, de réduire les inégalités de genre et de maintenir les jeunes dans un emploi décent. Il vise un quota de cinq mille jeunes, dont la moitié de femmes, pour leur insertion professionnelle, en renforçant les capacités de trois services publics de l’emploi autour des programmes de formation. Trois secteurs-clés du Programme national de développement 2022-2026 sont ainsi ciblés: le numérique; l’écotourisme; l’agriculture et la logistique.
Mis en œuvre par le Ministère de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi, à travers le F.o.n.e.a (Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage) et de l’A.c.p.e (Agence congolaise pour l’emploi), le Projet Mosala associe également les entreprises, les groupements patronaux, les associations et les instituts partenaires de formation.
«En cette année de la jeunesse, l’objectif du Projet Mosala est d’offrir, aux jeunes congolais, de nouvelles opportunités de formation et d’insertion dans le monde du travail», a déclaré, l’ambassadeure de France au Congo, Mme Claire Bodonyi, tout en soulignant que «dans un contexte où l’accès des jeunes au marché du travail et à un emploi formel reste difficile, le Projet Mosala ambitionne de répondre entre autres, à la problématique du nombre de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation au Congo, nombre qui a doublé entre 2015 et 2022 et représente désormais plus d’un tiers des 15 et 29 ans», a-t-elle ajouté.
Selon Augustin Bondo Tshiani, premier conseiller, chef de coopération de la Délégation de l’Union européenne, «le lancement opérationnel de Mosala va permettre d’en expliquer concrètement le mode de fonctionnement, de présenter les financements mobilisés ainsi que les différentes parties prenantes au projet, au premier rang desquels les premiers bénéficiaires, c’est-à-dire les jeunes». Il a affirmé que «dans un monde en constante évolution et où de nouveaux défis se présentent, la jeunesse, qui est souvent à l’avant-garde du changement, doit être étroitement associée au déploiement du projet et informée de ce qu’elle peut en attendre».
Dans son mot d’ouverture, le ministre Hugues Ngouélondélé a souligné que «la mise en œuvre du Projet Mosala est un acte significatif dans la prise en charge des préoccupations de notre jeunesse». La ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a pris part au lancement de ce projet.
Signalons que la convention de financement du Projet de renforcement de l’adéquation formation-emploi, dénommée en lingala «Mosala» (Travail), au profit des jeunes congolais avait été signée le 9 janvier 2024, à Brazzaville, par Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, Mme Claire Bodonyi, ambassadeure de France, Mme Marie Dubuffet, directrice adjointe de l’A.f.d, en présence du ministre Hugues Ngouélondélé. S’inscrivant dans la volonté des deux pays, la France et le Congo, de promouvoir l’agriculture et de créer des opportunités d’emplois dans le pays, ce projet est considéré comme un pilier de la coopération bilatérale entre les deux pays. Une caravane de l’emploi va parcourir, du 21 octobre au 11 novembre 2024, les villes de Ouesso, Dolisie et Pointe-Noire, pour vulgariser ce projet.
Roland KOULOUNGOU