Lors d’une audience qu’il a accordée lundi 25 septembre 2023, à son cabinet, à Brazzaville, au mouvement sportif congolais, représenté par le Cnosc (Comité national olympique sportif congolais), la Fécofoot (Fédération congolaise de football), les présidents des fédérations sportives, quelques présidents de clubs et des anciens internationaux des Diables-Rouges, Hugues Ngouélondélé, ministre en charge des sports, a proposé une réflexion approfondie sur les problèmes qui minent le sport congolais actuellement. Il a aussi proposé le changement du nom de l’équipe nationale, Diables-Rouges. Au terme de cet échange, il a instruit le Cnosc de se retrouver avec les acteurs sportifs dans un bref délai, en vue d’élaborer un document qui va indiquer les pistes de solution pour redynamiser le sport congolais.
Dans sa communication, le ministre Hugues Ngouélondélé a insisté sur la nécessité d’un nouveau départ, pour relever le blason du sport congolais. Il a surtout souligné la nécessité, selon lui, de changer le nom de l’équipe nationale. Le nom Diables-Rouges est, à ses yeux, porteur de malheurs. «On remettra les pendules à zéro, pour repartir à nouveau sur de nouvelles bases. Sans langue de bois, le football, on en parle beaucoup, parce que c’est le sport roi.
Mais, il y a d’autres disciplines qui souffrent autant que le football donc nous avons besoin de vous chers amis sportifs nous devons ensemble réussir ce nouveau départ que nous devons nécessairement prendre pour que les choses changent», a-t-il signifié avant de marteler sur le changement du nom de notre équipe nationale. Il s’est dit favorable à une réflexion approfondie sur le changement ou non de ce nom. «Sept ans après à la tête de ce ministère, encore pas plus tard qu’il y a deux semaines, nous étions à Marrakech, avant le tremblement de terre. Les autorités marocaines nous ont autorisés de jouer le match. Nous avions ce match contre la Gambie. Je suis arrivé le même jour, le matin à Marrakech et à 20h, c’était le match. A la première mi-temps, j’étais rassuré, conforté que le Congo gagnerait ce match. Quand on est passé à la deuxième période, je me suis demandé, que se passe-t-il? Est-ce que c’était la même équipe qui venait là de jouer? J’avais l’impression que c’était une autre équipe, tellement que le jeu était devenu médiocre.
Vous avez suivi le match. A la 90ème minute, on a encaissé le but fatal qui nous a éliminés. Lorsque je suis rentré à l’hôtel, j’ai eu la profonde réflexion, en disant que nous ne pouvons pas gagner tout le temps. C’est vrai qu’on peut perdre. Mais nous, on perd tout le temps. Nous avons certainement pactisé avec le diable, pour un pays qui a un pourcentage très élevé de chrétiens pratiquants. Il est quand même difficile de pactiser avec le diable. Quand le Congo a gagné en 1972, les témoins sont encore dans cette salle, on les appelait Congo sport. Ils sont partis d’ici comme Congo sport. Ils ont gagné la Can (Coupe d’Afrique des Nations).
Mais, quelques fois, je m’interroge et je n’ai jamais vu les parents que nous sommes ici, les hommes, les femmes, personne, surtout moi le premier, n’a eu une inspiration de donner à un enfant, le nom «Diable». Je n’ai jamais vu. Sinon les noms comme: Dieu-Merci; Dieudonné, Dieu-le-Veut, Grâce-à-Dieu. Or, nous, nous avons donné «Diable» et ça n’inquiète personne. Alors, je pense qu’on doit avoir des réflexions profondes autour de cette question», a-t-il indiqué. Après les états généraux du football, Hugues Ngouélondélé a lancé une vaste consultation dans le but de redynamiser le sport congolais. On en attend donc la suite.
Luze Ernest BAKALA