La Misproco (Mission prophétique au Congo), connue sous le nom de Ngunza Matsouaniste, une des obédiences du culte kingunza, que dirige le ngudi nganga (guide spirituel) Anicet Massengo, a célébré, samedi 12 octobre 2024, à l’occasion d’un culte organisé à son temple (zikoua), situé au croisement de la rue Nkouka Batéké et l’Avenue Simon Kimbangu, dans le deuxième arrondissement, Bacongo, à Brazzaville, le 73ème anniversaire de la disparition de Simon Kimbangu, considéré par les ngunza matsouanistes comme le précurseur de Mfumu Matsoua, leur prophète.

Dans le message qu’il a délivré à ses fidèles venus nombreux, le guide spirituel Anicet Massengo a rappelé l’histoire de Simon Kimbangu, né le 12 septembre 1887 à Nkamba, dans l’actuelle Province du Kongo central, et mort en prison, le 12 octobre 1951, à Elisabethville (actuelle ville de Lubumbashi, dans la Province du Katanga), en RD Congo, à l’âge de 64 ans, dont 30 ans passés en prison.

Les principaux dirigeants de la mission prophétique au Congo

«Simon Kimbangu fut dans le collimateur de la triade qui formait le socle du pouvoir des envahisseurs, à savoir: l’église (la doctrine); le monde des affaires (l’économie) et l’administration (le social). Présenté comme subversif, troublant l’ordre public, il est traqué puis arrêté. Condamné d’abord à la peine capitale, il verra sa peine commuée à un emprisonnement à perpétuité. Au regard du combat mené par Simon Kimbangu qui disait lui-même, «Celui qui secouera le colonialisme viendra de l’autre rive du Fleuve Congo», nous sommes en droit d’affirmer qu’il est le précurseur de Matsoua. Tout partira de l’autre rive du Fleuve Congo. L’autre rive du Fleuve Congo révèle un rôle déterminant dans l’expansion et l’avenir du ngunza. Plus tard, Diangienda Kuntima, fils de Kimbangu, confirmera ce rôle moteur, en déclarant que «le développement de l’Afrique et du peuple de la race noire partira du Congo français». «La joie socio-spirituelle née des prédications de Simon Kimbangu contribue à l’appeler toujours ngunza», a-t-il ajouté.

Les ngunza matsouanistes, pendant le culte

«Simon Kimbangu a passé 30 ans en prison, pour la liberté», a-t-il souligné. «Ceux qui œuvrent pour le progrès de l’humanité ont des adversaires et doivent résister à leurs menaces. Ce qui est étrange et magnifique à la fois. La vie doit continuer coûte-que-coûte. Que cette pensée soit abstraite ou même inconsciente, il n’en demeure pas moins qu’elle nous guide. Si la vie est une pensée, alors que celle-ci est opiniâtre», a-t-il affirmé.
«Les anciens sont morts, mais les temples spirituels ne sont pas détruits. Nous sommes des héritiers. S’appuyant sur l’héritage du passé et en prenant en compte les leçons des temps anciens, les ngunza s’inscrivent dans les temps actuels. Il ne s’agit pas de cultiver une tradition qui, tel un arbre, ne connaîtrait jamais de jeunes pousses, qui ne verrait jamais tomber ses branches mortes pour en voir repousser de nouvelles plus vigoureuses… L’humilité est le fondement de toute vie spirituelle. Nous ne pourrons jamais progresser vers notre idéal de perfection sans cette vertu. Souvenez-vous que le but de l’homme sage n’est pas la quête de l’absolu. Ne respecte pas l’homme pour sa position sociale, mais plutôt pour la qualité du caractère qu’il possède», a-t-il conclu. Signalons que cette célébration a donné lieu à une grande mobilisation des adeptes, membre de cette religion traditionnelle, qui est depuis les années 40, à la fois un mouvement spirituel et une école initiatique.

Narcisse MAVOUNGOU

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