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Mois de l’Europe à Brazzaville : L’artiste écrivaine Bill Kouélany congratulée par l’ambassadeur Giacomo Durazzo

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L’artiste plasticienne et écrivaine Bill Kouélany.
L’artiste plasticienne et écrivaine Bill Kouélany.

Les activités du mois de l’Europe, qui se déroulent du 9 mai au 17 juin 2023, se poursuivent normalement à Brazzaville. Après le Centre culturel Zola, à Moungali, les quartiers Sadelmi (Mfilou), Mbama (Bacongo) et Madibou, le tour est revenu, vendredi 26 mai 2023, aux Ateliers Sahm, situé au quartier Mpissa (Bacongo) d’accueillir la célébration de la fête de l’Europe. Projection d’un film européen (Un triomphe) et restitution des premiers ateliers, dans le cadre du Projet Popul’art, financé par le Programme A.c.p-U.e, ont permis aux adolescents et jeunes de 8 à 30 ans, d’apprendre la danse, le théâtre, le chant, la peinture, etc. La rencontre s’est déroulée en présence de Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’Union européenne, et de Mme Bill Kouélany, directrice des Ateliers Sahm, artiste plasticienne, écrivaine et lauréate du Prix Claus 2019.

L’ambassadeur Giacomo Durazzo a encouragé Mme Bill Kouélany et son équipe, pour le travail accompli depuis plus de dix ans, au non seulement au service de la culture et des artistes, mais aussi au service des populations. «Nous célébrons soixante années de présence de l’Union européenne au Congo. Nous avons soutenu des activités culturelles, couplées à la formation dans le cadre de la subvention du Programme A.c.p-U.e que vient de bénéficier les Ateliers Sahm, pour mettre en œuvre le Projet Popul’art», a déclaré Giacomo Durazza, dans son mot liminaire.
Traduisant son admiration pour ce que fait la responsable des Ateliers Sahm, le diplomate européen a indiqué que «vous avez démontré ce qu’on peut appeler, au quotidien, l’engagement et quand on est passionné, on y croit. Je vous encourage à poursuivre, parce que vous faites un travail excellent et on essayera de vous accompagner dans la mesure du possible», a-t-il affirmé.
«Le Projet popul’art illustre bien l’approche que vous avez de cette culture, de ces arts au service des autres, pour la démocratiser, la démystifier, la rendre accessible comme facteur d’inclusion sociale, pour créer de nouvelles dynamiques au sein du quartier en particulier auprès des jeunes», a-t-il poursuivi.
Pendant deux heure trente minutes, le public a suivi deux films complémentaires. Le premier réalisé par les Ateliers Sahm qui retrace l’attachement des jeunes à se former aux métiers de la culture. De Pointe-Noire à Brazzaville, en passant par Dolisie, Nkayi, les jeunes ont été disponibles d’apprendre: le slam, la danse, la poésie, le danse, le chant, le théâtre pour une nouvelle inclusion sociale. Cet engouement a permis aux animateurs de beaucoup travailler. Le deuxième film, intitulé «Un triomphe», réalisé par Emmanuel Courcol et Kad Merad, est tourné sur le théâtre, avec pour site de réalisation: une prison. Cinq détenus sur cinq cents se sont intéressés au théâtre et travaillaient sur l’œuvre théâtrale de Samuel Beckett, «En attendant Godot», qui fut un écrivain, poète et dramaturge irlandais d’expression française et anglaise. Comme quoi, même en prison, on peut devenir un artiste. Ce film peut donner naissance à un projet, former les jeunes détenus aux métiers de la culture. Il peut y avoir des talents, il suffit de commencer.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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