La semaine dernière, nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, le quatuor inséparable, se sont rendus à l’enterrement de maman Péa, qui est décédée après une longue et pénible maladie. Il y avait grand monde au cimetière privé Bouka, sur la Route nationale 2, au Nord de Brazzaville, où elle a été inhumée.
Mais, ce qui les a frustrés et les a laissés pensifs, c’est que Mama Péa, lors de sa longue et pénible maladie, avait été abandonnée à elle-même. Excepté la Caritas diocésaine et les membres de la Fraternité Notre-Dame des Sept Douleurs, personne ne s’occupait d’elle, personne ne pourvoyait à ses besoins et à ses médicaments. Les membres de sa prétendue famille qui, certainement alléchés par le grand domaine de cinq hectares qu’elle a laissé aux environs d’Inoni, ont apparu, suite à son décès. Ils lui ont offert un enterrement de première classe, avec un cercueil américain. Ils l’avaient pourtant fuie et abandonnée dans sa maison sise au Quartier Makazou. Comme quoi, le ridicule ne tue pas.
Dans son sermon lors de la messe des funérailles, l’aumônier de la Fraternité Notre-Dame des Sept Douleurs a invité la nombreuse assistance à méditer sur les propos qu’avaient tenus, avant sa mort, Mgr Albert Dongmo: «Quand je pense à la profondeur de la tombe et aux kilos de sable qui vont nous être jetés, il n’est pas nécessaire de nuire à son frère ; quand je pense aux ténèbres qui envahissent la tombe après la fermeture, il n’est pas nécessaire de blesser son prochain; quand je pense à la chaleur refoulée par le sol et la quantité qui va me noyer, pendant les pluies dans cette tombe, je ne peux pas faire souffrir mon voisin; quand je pense que je serai seul abandonné par tous, je préfère profiter de la communion pendant que je suis en vie; quand je pense que mes relations seront coupées par mon passé, je veux parfaire mon avenir. Si je pouvais renaître pour tout reprendre à zéro, je ne commettrais plus d’erreurs dans mes actions. Après une longue méditation, j’ai compris que tout est vanité sur la terre. Que Dieu nous aide à cultiver l’humilité et l’amour du prochain, parce que la vanité ne produit que la vanité, encore que tout est vanité». Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.