Il a été donné à nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, de constater que les belles Brazzavilloises voire Congolaises ne portent plus les pagnes aux couleurs arc-en-ciel. Oui ces belles Brazzavilloises qu’a chantées Franklin Boukaka dans les années 70 en ces termes: «Les Brazzavilloises sont vraiment formidables, drapées dans leurs pagnes aux couleurs arc-en-ciel. Oh les jolies Brazzavilloises qui séduisent et qui aiment leur originalité! Oh ces Brazzavilloises avec leurs démarches élégantes!».
En effet, quand l’on voit maintenant marcher les Brazzavilloises voire les Congolaises, on se demande si on se trouve bien au Congo ou ailleurs dans le monde. Tantôt on les voit porter de longues robes appelées communément «kanzako» ou «future maman», tantôt on les voit porter des robes de soirée, importées des pays arabes, tantôt enfin on les voit draper dans des pantalons moulant les corps, avec des démarches élégantes.
Malheureusement, elles ont perdu leur originalité d’antan. Les maputas qu’elles portaient avec de belles camisoles et des mouchoirs de tête (bi tambala) qu’ont chantés Bowane, Wendo, Moundanda, Franco Luambo, Kallé, Tabu Ley et autres Bantous de la Capitale ont disparu de la circulation. Mode ou acculturation?
Tenez! Elles portent maintenant des perruques multicolores aux cheveux lisses importés d’Asie ou des tresses multicolores. Ainsi, l’on trouve des Congolaises blondes, rousses, etc. Elles en ont fini avec les tresses dites tresses de grand-mère: «tufi ya taba, ba para, missombos», etc, que seules portent actuellement les collégiennes et les lycéennes.
Est-ce la fin de la beauté de la femme congolaise? Où sont le charme et l’originalité par lesquels, les Brazzavilloises voire les Congolaises séduisaient? La simplicité et l’élégance réunies, ne sont-elles pas le signe distinctif de la femme congolaise? Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.
