Au moment où l’humanité tout entière célèbre la journée de la misère, nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, qui croisent, tous les jours, la misère et la pauvreté dans nos quartiers, nous invitent, nous tous, à méditer sur ces paroles du prêtre français d’origine polonaise, Père Joseph Wresinski (1917-1988):
1- «La misère commence là où sévit le non-respect des droits de l’homme. La misère n’est pas une fatalité. C’est une maladie du corps social condamnée à disparaître»;
2- «La misère est l’œuvre des hommes et seuls les hommes peuvent la détruire. La misère est une violation des droits de l’homme et une atteinte à la dignité humaine»;
3- «La lutte contre la misère est un devoir sacré fondé sur le respect de l’égale dignité de tous les êtres humains. Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, il faut s’unir pour la combattre, la refuser et résister à l’inacceptable».
D’autre part, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu nous rappellent amicalement ces autres paroles judicieuses de Saint Grégoire de Nazianze: «Quand tu es en bonne santé et dans l’abondance, porte secours aux malheureux. Lorsque tu navigues, le vent en poupe, tends la main à ceux qui font naufrage. N’attends pas d’apprendre à tes dépens combien l’égoïsme est un mal et combien il est bon d’ouvrir son cœur à ceux qui sont dans le besoin. Prends garde, parce que la main de Dieu corrige les présomptueux qui oublient les pauvres. Tire leçon des malheurs d’autrui et prodigue à l’indigent ne serait-ce que les plus petits secours. Pour lui qui manque de tout, ce ne sera pas rien».
Enfin, ils nous invitent à méditer sur les dires de l’altermondialiste et sociologue suisse, Jean Ziegler: «Aucun homme n’est une île. Tout homme ne se construit que par le regard, la tendresse d’autrui. La vie ne naît que de la complémentarité, de la réciprocité. Je suis l’autre, l’autre est moi. Pour chaque martyre, il existe un assassin. Je ne peux être libre ni manger en paix si, au même moment, à quelques centaines de kilomètres de moi, un enfant sous-alimenté entre en agonie». Malheureusement, nous sommes dans un monde où les gens ont perdu le sens du partage. Ils deviennent de plus en plus individualistes. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.