L’oncle Louzolo qui vit au-delà du point du Djoué est coincé chez lui. Nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu ont été lui rendre visite, le week-end dernier. Ils l’ont trouvé affalé dans son fauteuil en lianes, pensif et rêveur. En nous voyant arriver chez lui, il a arboré un sourire.
Après s’être retenu quelques minutes, il nous a avoué qu’il ne comprenait pas l’attitude du maire de Brazzaville qui, après le sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux du monde, ne semble plus rien entreprendre dans l’entretien des routes. La route qui mène de Bifouiti jusqu’au Pont du Djoué où les crevasses et les trous ralentissent la circulation automobile, est par endroit en mauvais état. Ce qui provoque de longs et ennuyeux bouchons, aux heures de pointe. L’entrée et la sortie du Pont du Djoué est devenu un calvaire, à cause de quelques nids de poule, sur la chaussée, de part et d’autre du pont. L’administrateur-maire de Makélékélé ne se mobilise pas pour obtenir de sa hiérarchie, l’appui nécessaire pour réparer ces nids de poule.
L’oncle Louzolo a peur qu’à l’allure où les érosions creusent à qui mieux mieux, l’Avenue de l’O.u.a et le tablier du Pont du Djoué, ce dernier ne s’écroule comme le Pont de Gênes en Italie. Attend-on une catastrophe analogue pour que le maire de Brazzaville réagisse? Serions-nous dans une culture de ne réagir qu’après les catastrophes? Ne dit-on pas qu’il faut prévenir pour guérir?
D’autre part, l’oncle Louzolo nous a fait état de sa voiture dont les amortisseurs, les biellettes, les rotules et les autres pièces ont pris un sacré coup. Sa belle voiture est à l’instar de beaucoup de voitures, actuellement sur cale, en attendant qu’on ne la répare. Et tout cela, à cause de l’état de nos routes. C’est on ne peut plus triste.
Car, un peu partout dans la ville, après le sommet des trois bassins forestiers tropicaux, il n’y a plus de travaux d’entretien de la voirie bitumée. Prenez la bretelle de Chateau d’eau à Diata, c’est dans un état chaotique, surtout dans les endroits qui sont pavés. Même l’Avenue Marien Ngouabi à Talangaï, il y a de grands nids de poule. Faut-il seulement attendre l’arrivée d’illustres étrangers, pour arranger les routes? C’est de l’hypocrisie que de ne s’occuper de nos cités urbaines qu’à la veille de grands événements.
En tout cas, le gouvernement doit continuer à faire l’effort de décaisser des fonds pour soutenir les maries des six communes du Congo, dans l’entretien des voiries urbaines bitumées. Ne dit-on pas qu’aux grands maux, les grands remèdes? Comment, dans ces conditions, passer de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année? L’oncle Louzolo a décidé de rester chez lui, ruminer sa colère. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-LEMBA.