Chanteur congolais basé en France, Ladis Arcade (de son vrai nom Ladislas Arcade Mboungui) vient d’enrichir sa discographie d’un quatrième album, après «Bidilou» (Lauréat de l’édition 2013 du Prix Tam-Tam d’or, les trophées de la musique congolaise), «Lussendé», et «Bu tumbu». Le nouvel opus, intitulé «A part ça, tout va bien», a été présenté, récemment, à l’Hôtel Mercure, dans le 19ème arrondissement de Paris (France), lors d’une conférence de presse animée par l’artiste.
Une autoproduction, «A part ça, tout va bien» est un album de dix titres: «Mama ni mama kua»; «Tchinfounia»; «Patrimoine»; «Héritage»; «Nouveau départ»; «Douche froide»; «Bi lundzi»; «Kouka bâ dia ntséké»; «Papa Mboungui», etc. Des chansons dans lesquelles la rumba se taille la part du lion, aux côtés d’autres genres musicaux comme le folk, le zouk, la salsa, le soukouss, le compas, le reggae, etc. «Je voulais un peu marquer le coup sur cette reconnaissance de la rumba, patrimoine immatériel au niveau de l’Unesco. Et donc, j’ai voulu partir dans ce sens-là, concocter dix titres en lari, en français, en lingala, sur une base rumba», explique le chanteur, sur la chaîne de télévision internet Adiac T.v.
Artiste pétris de talent, Ladis Arcade chante souvent en lari, une langue pratiquée notamment dans la partie Sud de Brazzaville et dans le Pool. «Je chante d’abord mes origines. Je me sens certainement plus à l’aise à m’exprimer en cette langue et aussi je me dis que la musique n’a pas de choix de langue. Tous les artistes peuvent chanter dans n’importe quelle langue. C’est ça aussi la fierté de la musique», se justifie-t-il.
L’amour du prochain, les changements climatiques, l’amour maternel, la jalousie, la préservation de l’héritage reçu des ancêtres, le respect de l’autre, la préservation de la rumba, la dépravation des mœurs, l’ingratitude, la paresse sont entre autres thèmes que l’artiste égrène dans son nouvel opus.
Fervent défenseur de la rumba, Balou Canta, chanteur congolais de renom basé en France, a aussi apporté son grain de sel dans la réalisation du joyau artistique «A part ça, tout va bien». Il ne tarit pas d’éloges sur la «pépite musicale» congolaise: «C’est une belle surprise d’avoir découvert ce jeune chanteur qui a un timbre vocal exceptionnel déjà. Parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de chanteurs qui passent inaperçus. Mais lui, il a un timbre vocal qui marque, il chante juste. Il a sollicité ma collaboration, parce qu’il voulait faire de la bonne rumba. Il pensait que j’avais cette expérience-là et donc, la collaboration a été très, très facile, parce qu’il a déjà de bonnes bases. On a essayé de faire un album de bonne facture, pour tous les publics. En tout cas, j’ai essayé de transmettre ce que je pouvais faire», commente-t-il.
Pour la petite histoire, Ladislas Arcade est un natif de Pointe-Noire, la capitale économique congolaise. Fils d’un choriste, issu d’une famille chrétienne de dix enfants et ayant hérité de la fibre musicale de son père, cet ingénieur agricole de formation a été dévoilé au grand public en 2010, année de la sortie de son premier single, «La terre ma patrie», avant la publication de son premier album «Bidilu», suivi de «Lussendé» et «Bu tumbu».
Nana KABA
Le nouvel album est disponible en téléchargement sur le site de l’artiste: www.ladis-arcade.com