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Musique : Le Fespam de retour cette année, après sept ans d’hibernation

Le Fespam (Festival Panafricain de musique) tient, enfin, cette année, du 15 au 22 juillet, sa 11ème édition, sous le thème, «La rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité». La dernière édition avait eu lieu en 2015. Dans ce contexte, Hugues Gervais Ondaye, commissaire général du Fespam, et Lis Pascal Moussodji, directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, ont donné une conférence de presse, mercredi 10 mai 2023, dans la ville capitale, pour évoquer les préparatifs de la 11ème édition du Fespam dont on parle depuis peu. Il en ressort que la campagne de promotion du Fespam au niveau national sera lancée le 13 mai, dans la ville de Sibiti, au Congo, et le 31 mai, à Paris, en France, par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso. Le budget alloué pour l’organisation du Fespam, cette année, s’élève à 2 milliards de francs Cfa, dont la moitié est consacrée à l’acquisition des instruments.
La conférence de presse de Gervais Hugues Ondaye et Lis Pascal Moussodji s’est déroulée en présence des artistes musiciens locaux, des chroniqueurs culturels, des représentants de l’U.m.c (Union des musiciens congolais) et d’autres invités. La musique sur scène avec une entrée libre et gratuite du public a longtemps été absente dans le pays, alors que les festivals, comme le Fespam, incarnent la culture, avec le développement de la mondialisation et l’amélioration de l’économie. De nombreux mélomanes congolais ont exprimé leur enthousiasme et ont déclaré qu’ils étaient impatients de profiter du festival, après plusieurs années d’hibernation à cause de la crise économique et de la pandémie de covid-19.
«Je crois qu’on va obtenir un bon matériel cette année. J’ai vu le commissaire général faire le déplacement de Paris. Ça coïncidait avec une mission de service de Madame le ministre sur place. Ils ont farfouillé partout et avec le retour que nous avons, je crois qu’on aura le meilleur matériel de la sous-région. Si on a le matériel, je ne vois pas qu’est-ce qui va manquer pour organiser des éditions», a rassuré Lis Pascal Moussodji. Celui-ci a également abordé la situation des musiciens congolais à l’ère du numérique. «Nous voulons améliorer les conditions de vie des créateurs des œuvres de l’esprit. Le musicien doit vivre de son art. Et l’outil qui est censé apporter de l’argent aux musiciens pour qu’ils vivent décemment, c’est le Bureau congolais des droits d’auteur. Un grand travail est en train d’être fait à ce niveau», a-t-il déclaré.
Dans son briefing, Hugues Gervais Ondaye a salué la relance du Fespam, tout en fustigeant le fait que celui-ci n’a pas encore un cadre juridique. «On m’a emmené au Fespam, pour y apporter des réformes. Et quand j’ai dit que le Fespam n’avait pas un cadre juridique, tout le monde m’a traité de fou, parce que le Fespam se résumait à la fête», a-t-il répliqué. Le Fespam ne contribue pas encore à la structuration de notre écosystème musical. «On ne peut pas organiser une coupe d’Afrique sans avoir des infrastructures», a-t-il indiqué.
Créé en 1996 par le gouvernement congolais, le Fespam, qui se tient tous les deux ans, est une institution publique à caractère culturel et scientifique, placée sous l’égide de l’Union africaine. Une édition peut tenir jusqu’à 70 spectacles dans différents lieux de Brazzaville, avec des artistes congolais, ceux du continent et de la diaspora africaine, un colloque pour sa partie scientifique, des rencontres et des échanges avec les professionnels de la musique du monde. Financé presqu’entièrement par le Trésor public congolais, son destin a été perturbé par la crise économique qui a affecté le pays à partir de 2015, avec la chute des prix du pétrole. La mauvaise gestion de son budget, avec des maux comme la surfacturation des marchés, la rétention des cachets des artistes et le détournement de fonds, est aussi un mal contre lequel les pouvoirs publics doivent lutter. Espérons que sa relance se fera sur la base de la bonne gestion.

Roland KOULOUNGOU

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