Accueil Tribune «Ngamboom kéyili éma!», que manque-t-il donc à Gamboma?

«Ngamboom kéyili éma!», que manque-t-il donc à Gamboma?

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Gamboma

Phrase, devenue le symbole mythique d’une interrogation, mêlée à la frustration, qui habite les populations des Pays de Gamboma, depuis l’indépendance du Congo, en août 1960. Une interrogation que reprennent, en chœur, les groupes folkloriques et autres formations de danses traditionnelles des Pays de Gamboma: «Ngamboom kéyili éma!», que manque-t-il donc à Gamboma? Dirait-on, en français.
64 ans, le 15 août prochain, depuis que les Pays de Gamboma voient leur développement marquer le pas. Gamboma, la Grande Cité du Nord, comme les natifs du terroir l’appelaient, à l’époque, avec bonheur et fierté, s’éteignait peu-à-peu.

Joseph Ouabari-Mariotti.

Et pourtant, les Pays de Gamboma ne manquent pas d’atouts pour activer leur marche vers le progrès. Riches en rivières dont le Bassin de la Nkéni, pour permettre la satisfaction en produits de pêche, en besoins d’eau potable et souterraine, même projeter la navigation fluviale sur la Nkéni, ils le sont. Riches, en terres arables, l’abondante culture extensive de l’igname, devenue une consommation nationale, ils le sont également. Des indices de réserves aurifères, dans les zones aquatiques des terroirs de Yaba, Mbaya, Etoro, Agnié et de Mbaya, ils ont. Peut-être aussi ailleurs! Le bois, dans les galeries forestières n’est pas absent. Riches en bras valides que représente une jeunesse dynamique qui lutte contre le chômage par la pratique, sans complexe, d’une variété de petits métiers. Riches en culture et art, essentiellement marqué par la forge à soufflet au charbon de bois, la sculpture, la vannerie, les danses traditionnelles dont l’Ongnégné Agouébouélée, le Lipata. Des talents sportifs comme sur le reste du territoire national. Le mwana-foot est une passion pour les jeunes.
Terre d’accueil, les Pays de Gamboma en ont donné la preuve manifeste, lorsqu’au lendemain de l’indépendance du Congo, le Président Fulbert Youlou installe de force les Matsouanistes, à la sortie Nord de Gamboma, sur les bords de la Rivière Nkéni. Depuis lors, les Matsouanistes se sont intégrés aux populations locales. Des croisements, de nombreuses familles y sont nées. Le monument de la solidarité et de l’entraide, au centre de Gamboma en fait foi.

Ngamboom kéyili éma
Peut-être qu’avec la nouvelle posture administrative de Gamboma, élevée, par le gouvernement congolais, en chef-lieu du Département Nkéni-Alima, au Conseil des ministres du 3 juillet 2024, les Pays de Gamboma connaîtront une croissance partagée avec l’ensemble des districts qui forment désormais le nouveau département. Une croissance partagée qui, je l’espère, devra se fonder sur une définition des objectifs à atteindre, pour que, de l’ensemble des districts du Département Nkéni-Alima, soient expurgées les tares et autres lourdeurs du sous-développement, pour donner, en fin de compte, à Gamboma, la figure d’un vrai chef-lieu de département. Et, par effet d’entraînement, changer en bien la physionomie des Districts de Gamboma, Abala, Allembé, Ollombo, Ongoni et Makotimpoko. Avec le souhait que Mabirou, mon village natal, sur les rives de l’Alima, qui disparaît dans l’herbe haute, renaîtra.
Vite que Ngamboom kéyili éma soit classé au musée de Gamboma, module du projet d’un Centre culturel avec bibliothèque que pourrait étudier les nouvelles autorités départementales.

Joseph OUABARI MARIOTTI

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