L’année 2024 s’en est allée. Dieu nous a fait grâce d’être dans la nouvelle année, 2025. Certains de nos proches et de nos connaissances n’ont pas eu cette chance. Ils ont quitté ce monde au cours de l’année écoulée. Ainsi va la vie. Tout ce qui commence finit un jour.
Pour nous autres Congolais, 2024, n’hésitons pas à le dire, a été une année pénible, alors qu’au tout début, rien ne présageait une année si terne. Même l’année 2020, avec l’apparition de la pandémie de covid-19, semble avoir été supportable, quoique douloureuse à subir les restrictions dans la vie quotidienne. Mais 2024, avec les difficultés de la vie quotidienne, dues au manque d’électricité et d’eau courante, à la dégradation des conditions de vie et à la crise financière au niveau de l’Etat, a été une année pénible, plongeant de nombreuses personnes dans la précarité sociale.
Au niveau politique, on est unanime à le reconnaître. Mais, les causes de ces difficultés devraient aussi faire l’unanimité, puisqu’il n’y a pas que les facteurs exogènes. A cette étape, il faut reconnaître la sincérité du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, qui pointe du doigt notre propre responsabilité dans la gestion de la chose publique. Le Chef de l’Etat ne fait pas mystère de nos indélicatesses dans la gouvernance publique. «Seule, une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant pourront nous garantir un service public de qualité et nous aider efficacement à lutter contre la corruption et autres antivaleurs», a-t-il dit dans son message sur l’état de la Nation. Quand une telle vérité est servie, nous devons remettre en cause nos comportements.
Il est clair que pour bien traiter un mal, il faut poser le bon diagnostic. C’est ce qu’a fait le Chef de l’Etat dans son dernier message sur l’état de la Nation et ce n’est d’ailleurs pas pour la première fois qu’il interpelle les gestionnaires publics. Ce faisant, au lieu d’organiser des marches incantatoires contre la corruption, la Haute autorité de lutte contre la corruption a des chantiers complexes qui, s’ils sont réalisés, soulagerait la gouvernance financière du pays. Toutes les structures ayant mission de contrôle public auraient déjà mis l’Etat au niveau souhaité par son chef.
Au lieu de nous distraire, tel dans un cirque, à mettre aux arrêts, tambours battants, de douteux consommateurs de chanvre indien, la justice aurait à sa barre les présumés auteurs à l’origine de l’hémorragie des recettes publiques qu’on n’arrive plus à remonter correctement au Trésor public, avec les conséquences que l’on sait sur le fonctionnement du pays. Feu le Premier ministre de transition, André Milongo, a laissé comme repère historique dans la gouvernance de notre pays, qu’avec ses seules recettes, l’Etat peut assurer les revenus de ses fonctionnaires et de ses institutions chaque année. Il n’a pas besoin de s’endetter pour cela. En matière de gouvernance économique et financière, on ne peut que souhaiter des changements de comportement en 2025, une année qui devrait trancher avec la précédente, pour le bonheur du peuple congolais. Bonana à nous tous !
L’HORIZON AFRICAIN