Ministère de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique,
de la formation qualifiante et de l’emploi
La politique nationale de la jeunesse validée vise à réduire le chômage dès
l’année prochaine
Donner du travail aux jeunes. Voilà l’objectif qu’entend atteindre la nouvelle P.n.j (Politique nationale de la jeunesse), validée lors d’un atelier organisé le jeudi 3 juillet 2025, à Brazzaville, par le Ministère de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi, représenté par son directeur de cabinet, Charles Makaya dit Mackaill, en partenariat avec le Ministère de l’économie, du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, représenté par son directeur de cabinet par intérim, Émile Éba, avec le concours de la représentation de l’Unesco, représentée par Brice Olivier Kamwa Ndjatang, représentant-résident adjoint. La nouvelle P.n.j validée vise à réduire le taux de chômage en milieu jeune, en le ramenant, dès l’année prochaine, de 40% à 28%.
Complémentaire au P.n.d (Plan national de développement) 2022-2026, la P.n.j prévoit: 80 projets ciblés sur la jeunesse, couvrant l’éducation, l’emploi, l’entrepreneuriat et la santé reproductive; 5 mille places supplémentaires dans les centres de formation professionnelle d’ici à 2026; un Programme «solidarité-jeunesse» visant à promouvoir l’embauche de 4 mille jeunes dans le secteur privé; le recrutement de 6,7 mille agents publics et la création de 3,3 mille postes dans le secteur de l’enseignement. Ces initiatives visent à réduire le taux de chômage des jeunes, estimé à 40%, pour le ramener à 28% d’ici à 2026, tout en portant le taux de scolarisation technique à 70%.
C’est là un grand défi à relever. Pour lier la parole à l’acte et atteindre l’objectif de la réduction du chômage en milieu jeune, il faut alors créer les conditions de la relance économique. En effet, l’Unesco rappelle que le marché de l’emploi au Congo est actuellement peu dynamique: un chômage élevé, en particulier chez les primo-demandeurs, et des emplois souvent précaires ou faiblement rémunérés. Dans ce contexte, les initiatives d’auto-entrepreneuriat doivent être intensifiées pour produire les résultats escomptés.
In fine, la P.n.j, qui doit être un levier puissant de l’épanouissement des jeunes, se veut un outil stratégique complet, destiné à renforcer les programmes et projets en faveur des jeunes et à offrir aux décideurs publics, une vision holistique des défis liés à la jeunesse, que Brice Olivier Kamwa Ndjatang a qualifiée de «fer de lance de la Nation». L’atelier avait pour objectif général d’enrichir et de valider un document qualifié de «puissant levier de transformation pour l’épanouissement de la jeunesse», comme l’a souligné Charles Makaya, dès l’ouverture des travaux.
De son côté, le représentant-résident adjoint de l’Unesco a rappelé l’urgence de valider cette politique, évoquant les données du R.g.p.h (Recensement général de la population et de l’habitat) de 2023, mené par l’I.n.s (Institut national de la statistique): 76% de la population congolaise a moins de 35 ans, dont 41% sont âgés de moins de 15 ans. Une jeunesse prépondérante qui, selon lui, «impose d’importants défis dans tous les aspects du développement socio-économique du pays». Il faut dire que le document a été renforcé méthodologiquement par l’Unesco et Onu-jeunesse, assurant une cohérence avec les meilleures pratiques internationales.
