Le bureau Afrique de l’O.i.t (Organisation internationale du travail) a organisé, du 13 au 15 février 2024, à l’Hôtel Radisson Blu de Brazzaville, une retraite des directeurs des bureaux O.i.t de la région Afrique, sous le thème: «Faire avancer la justice sociale, promouvoir le travail décent en Afrique». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous le patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, en présence de quelques membres du gouvernement, dont le ministre d’Etat Firmin Ayessa, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, des représentants des agences du système des Nations unies, des représentants des institutions financières, des conseillers du Chef de l’Etat et de la Primature, des présidents des commissions parlementaires permanentes, des représentants des centrales syndicales et des représentants du patronat.
La rencontre de Brazzaville s’est inscrite dans le contexte de la résurgence des crises multiformes dans la région Afrique, liées aux défis de la mise en œuvre de l’agenda du travail décent, malgré les progrès notables réalisés dans ce domaine. Elle entend faire la promotion de la justice sociale et du travail décent, deux thèmes qui ont occupé l’essentiel des échanges.
Cinq allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture, en plus de la présentation de la coalition mondiale pour la justice sociale, faite par Mme Sana de Courcelles. Après le mot de bienvenue du maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, le coordonnateur-résident du système des Nations unies, Chris Mburu, a présenté la rencontre de Brazzaville «comme une parfaite occasion pour les directeurs pays de l’O.i.t pour la zone Afrique, de réfléchir sur les stratégies adaptées au contexte actuel, afin d’atteindre les Objectifs de développement durable (O.d.d)».
Pour sa part, Mme Fanfan Rwanyindo, directrice zone Afrique de l’O.i.t, a rappelé le contexte difficile dans lequel se tient la rencontre de Brazzaville à laquelle prend part le directeur général de l’organisation, par visioconférence, qui s’est fait représenter par son directeur de cabinet.
Après l’intervention de ce dernier, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a salué la très remarquable relation qui lie le Congo à l’O.i.t, mais surtout l’important appui qu’apporte cette dernière au Congo, dans la mise en œuvre des politiques et reformes orientées vers l’amélioration et la promotion de la situation des travailleurs. «L’O.i.t a contribué à la révision du code du travail du Congo; à la conduite de l’enquête de transition vers la vie active; à la mise en place du projet d’accompagnement et de renforcement des capacités pour améliorer la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques emploi-formation des jeunes en République du Congo; à la formation des agents et cadres du Ministère en charge du travail et celui de l’emploi ainsi que la formation des partenaires sociaux. L’appui inestimable de l’Organisation internationale du travail dans l’élaboration de la feuille de route de l’Alliance 8-7 du Congo; la signature et la mise en œuvre du programme pour la promotion du travail décent 2023-2026 entre le Congo et l’O.i.t», a-t-il déclaré.
Durant les trois jours de travaux, les participants ont fait le bilan de la dernière retraite des directeurs, renforcé le partenariat pour élargir la coalition mondiale pour la justice sociale en Afrique, y compris le soutien aux pays africains pionniers pour l’emploi et la protection sociale. Ils ont identifié les défis et les besoins de l’Afrique à inclure dans le plan biennal de travail des Programmes d’action prioritaires de l’O.i.t (l’organisation internationale du travail).
Après avoir partagé les expériences et les bonnes pratiques pour atteindre leurs objectifs, les participants ont proposé des solutions pour accélérer la promotion de l’Agenda du travail décent. Au centre de la rencontre de Brazzaville, les questions de la promotion du travail décent, de renforcement des capacités des travailleurs africains et du développement économique inclusif et durable ont été aussi abordées, en vue de définir une meilleure stratégie pouvant contribuer à l’atteinte des principaux objectifs de l’O.i.t, créée en 1919, à la fin de la Première guerre mondiale.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA