Opposition politique congolaise
Enfin, l’adoption des textes fondamentaux !
Le Collège des présidents des partis de l’Opposition politique congolaise s’est réuni le jeudi 17 avril 2025, au siège de l’U.pa.d.s, au Quartier Diata, à Brazzaville, sous le patronage de son chef, Pascal Tsaty-Mabiala, avec la participation d’une quinzaine de présidents et représentants des partis de l’opposition. Au cours de cette séance de travail, ils ont examiné et adopté les documents de base de leur famille politique, notamment le règlement intérieur, le manifeste de l’Opposition politique et le pacte républicain.

Près de huit ans après la promulgation de la Loi n°28-2017 du 7 juillet 2017 déterminant le statut de l’opposition politique, cette famille politique met enfin en place les documents fondamentaux régissant son fonctionnement. Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. Ainsi, les participants à la séance de travail présidée par le chef de l’opposition politique ont adopté un règlement intérieur qui, dans son article premier, définit la qualité de membre comme étant «tout parti politique ou tout groupement politique ne soutenant pas l’action du gouvernement». Dans l’article 4, l’Opposition politique congolaise se donne comme missions d’œuvrer, «entre autres, pour l’alternance démocratique et pacifique, l’amélioration de la gouvernance électorale, la décrispation de la situation politique et le respect des libertés publiques et la répartition équitable des richesses nationales, la solidarité et le partage».
Une vue de la séance de travail de l’Opposition politique, congolaise
Pour ce qui est du manifeste, «ce sont nos bonnes intentions pour le pays, en ce qui concerne les questions électorales, en ce qui concerne les questions de gestion du pays que nous avons consignées et sur lesquelles nos efforts sont de forger une identité propre à nous», a expliqué Pascal Tsaty-Mabiala à la presse.
Quant au Pacte républicain, il permet, selon lui, «de construire notre Nation, que la démocratie ne vienne pas arrêter les efforts faits par les pères fondateurs qui ont commencé à construire ce pays, disons cette République depuis 58. La politique, oui! Mais, d’abord le pays. Nous avons mis les limites entre ce qui est propre à la Nation autour de laquelle nous devons nous entendre entre les partis politiques de l’opposition et le pouvoir qui gère le pays aujourd’hui, les relations qui doivent être les meilleures possibles, pour que tout ne soit pas qu’opposition. Il y a aussi des questions sur lesquelles nous pouvons nous accorder, pour la construction de la Nation, pour le bien de notre République. C’est ça notre opposition politique, dans les conditions les plus apaisées,  surtout que nous sommes à l’orée d’une grande échéance politique, nous ne voudrions pas des troubles, nous voudrions la tolérance,  l’acceptation des autres, c’est ça qui est de rigueur au sein de l’opposition politique».
Les leaders de l’opposition ont aussi analysé la lettre du ministre de l’intérieur et de la décentralisation relative à la désignation des représentants au sein des comités techniques de la C.n.e.i (Commission nationale électorale indépendante) et sa circulaire relative aux données sur les personnes décédées.
Enfin, ils ont désigné un secrétaire permanent du Collège des présidents des partis de l’Opposition politique congolaise en la personne de Bonaventure Boudzika, président du C.d.r et envisagé la tenue d’une grande assemblée dans les prochains jours. Les partis suivants étaient représentés à cette séance de travail: U.pa.d.s, Car, U.d.h-Yuki, Must, P.r.l, Codema, C.n.r, M.i.s, C.d.r, U.r.c, U.d.r-Mwinda, Ufovina, M.n.l.c, P2.c.e et U.d.l.c. Le R.d.d s’est excusé. Soit quinze partis représentés sur les dix-sept attendus.
«Jamais auparavant l’opposition n’a été aussi rassemblée qu’elle ne l’a été en 2015 autour du Frocad. Et nous avons mené un grand combat. Ce combat s’est terminé avec l’élection présidentielle qui nous a divisés, hélas! Nous voulons reconstruire justement cette opposition, avec des camarades qui ont une manière de voir le pays, une manière de gérer les relations entre nous et avec le pouvoir, et non ceux qui me paraissent être dans la radicalité et l’extrémisme que moi je ne partage pas», a dit Pascal Tsaty-Mabiala.
Urbain NZABANI

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