Des Asa (Allocations sociales d’appoint) accordées à 7.778 ménages de la ville de Pointe-Noire. Voilà la bonne nouvelle pour les familles en précarité sociale. C’est l’action du P.s.i.p.j (Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes), sous tutelle du Ministère des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire. Ce projet a commencé ses opérations du 12 au 15 juin 2024, à Brazzaville. A partir du lundi 24 juin, le tour est revenu à la ville océane. La cérémonie de lancement de cette opération s’est déroulée sous le patronage de la ministre Irène Marie Cécile Ngoma Mboukou-Kimbatsa.
Un lundi d’espoir pour lui. C’est ce que Claver Ndoudi-Tchicaya, ayant du mal à s’acheter des médicaments, cochera dans son journal intime. «Je n’oublierai jamais ce jour, car je ne m’attendais pas à ça. Cet argent va me permettre de traiter ma maladie», s’est-il félicité. Le septuagénaire fait partie de la vingtaine de personnes ayant reçu, ce lundi 24 juin, une enveloppe de cent mille francs Cfa d’allocation sociale d’appoint. Ce n’est pas une promesse, mais du concret.
Le pli lui a été remis par le responsable de l’agence locale de la Banque postale, sous l’œil de la ministre Ngoma Mboukou-Kimbatsa, qui présidait, ce jour-là, à l’esplanade de la Circonscription d’actions sociales (Cas) de Loandjili, le quatrième arrondissement de Pointe-Noire, la cérémonie de remise officielle des allocations sociales d’appoint (Asa), en présence de plusieurs autorités locales, dont la maire de la capitale économique, Mme Evelyne Tchitchelle.
Les Asa concernent au total 7.778 bénéficiaires de la capitale économique congolaise. Elles s’inscrivent dans le cadre du Projet de Protection sociale et d’inclusion productive des jeunes, qui a remplacé le Projet Lisungui. Son comité de pilotage a tenu sa session ordinaire, le 13 juin dernier, pour adopter les documents permettant la mise en œuvre du projet à partir de cette année consacrée à la jeunesse. C’est un projet axé sur la protection sociale des ménages vulnérables et des jeunes, afin de réunir les conditions de leur résilience suite aux effets néfastes de la crise économique qui secoue le Congo depuis 2014 et de la pandémie de covid-19 ayant eu de très catastrophiques conséquences socioéconomiques dans le monde, sans oublier les répercussions sur le panier de la ménagère de la hausse des coûts du carburant enregistrée l’année dernière.
Lancé avec l’appui de la Banque mondiale, le projet a pour objectif de fournir une aide d’urgence aux ménages. «Le gouvernent a mis à la disposition du Ministère des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, une première tranche de 2 milliards de francs Cfa, en vue de prendre en charge 17.778 ménages vulnérables dont 10 à Brazzaville et 7.778 à Pointe-Noire. Aux bénéficiaires de Pointe-Noire, j’espère de tout cœur que l’aide sociale octroyée va soulager tant soit peu leurs souffrances et je les invite à en faire bon usage», a déclaré la ministre Ngoma Mboukou-Kimbatsa lors du lancement de l’opération.
Pour de nombreux bénéficiaires, c’est l’occasion de rêver d’autres perspectives. «Je vends des grillades. Mais, les bénéfices que j’engrange ne me permettent pas de joindre les deux bouts. Depuis longtemps, je rêvais de développer une autre activité génératrice de revenus, question de maximiser mes revenus. Et aujourd’hui, contre toute attente, le Ministère des affaires sociales vient de m’offrir l’opportunité de diversifier mon activité économique», s’est réjouie une bénéficiaire, Félie Makaya.
Quant aux autres Congolais non retenus, pas question de désespérer. «Je voudrais, enfin, rassurer tous ceux de nos compatriotes vivant dans la précarité, qui n’ont pas été retenus, que le gouvernement poursuivra l’effort ainsi amorcé, pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités du programme national de filets sociaux, qui vont concerner tous les départements de la République», a rassuré la ministre Ngoma Mboukou-Kimbatsa.
John NDINGA
NGOMA