Dans un communiqué publié le 9 juillet 2025, à Brazzaville, le C.a.d (Centre d’actions pour le développement) se félicite de l’appel lancé le 7 juillet 2025, par le Fonds mondial pour la nature (W.w.f), en vue du recrutement d’un consultant chargé de l’élaboration du plan d’aménagement du Parc national Ntokou-Pinkouda (P.n.n.p), à la suite de l’action de plaidoyer et d’alerte continue qu’il a menée.
Depuis fin 2022, le C.a.d documente les graves atteintes aux droits humains des communautés locales et autochtones dans le Parc national Ntokou-Pinkouda, une aire protégée s’étendant du Département de la Cuvette à celui de la Sangha, ainsi que les nombreuses irrégularités entourant les activités menées par l’O.n.g internationale Fonds mondial pour la nature, basée en Suisse, et les autorités congolaises.
La première enquête du C.a.d, publiée en mars 2023, réclamait déjà un plan d’aménagement pour le Parc national Ntokou-Pinkouda. En janvier 2025, à travers une autre enquête, l’organisation a renouvelé ses vives préoccupations face à la persistance de problèmes structurels dans la gouvernance du parc. Elle a exigé la publication, avant la fin de l’année 2025, d’un plan d’aménagement de qualité, garantissant la reconnaissance des terres et des ressources communautaires, un accès équitable aux ressources et l’instauration d’un modèle de gestion participative.
Depuis, le C.a.d poursuit ses efforts de plaidoyer et de dialogue, notamment avec les gestionnaires du parc, pour que ce plan d’aménagement voie le jour. Sans ce plan, les limites du parc demeurent floues, les règles de gestion opaques et les droits fondamentaux des communautés restent péniblement accessibles, nourrissant frustrations et tensions au sein des populations riveraines.
Le processus, officiellement lancé le 7 juillet 2025 par le W.w.f, constitue donc une avancée significative pour les droits fondamentaux des communautés vivant dans et autour du parc. Le C.a.d encourage le W.w.f et les autorités congolaises à tenir leur engagement et à respecter le calendrier qu’ils se sont eux-mêmes fixé dans l’appel d’offres: «La durée prévue pour cette consultance est de 70 jours. Une prolongation pourra être envisagée d’un commun accord, la durée totale de la mission ne pouvant en aucun cas dépasser cinq mois». Cela indique clairement l’adoption d’un plan d’aménagement d’ici la fin de l’année 2025. Le C.a.d reste pleinement mobilisé, pour que chaque recommandation formulée en faveur des droits des communautés locales et autochtones soit mise en œuvre de manière tangible, durable et irréversible.
Enfin, le C.a.d indique que la prochaine mesure forte sera l’autorisation d’un accès immédiat des communautés locales et autochtones à la Rivière Bokiba, source vitale pour leurs moyens de subsistance. Les restrictions de navigation sur la Rivière Bokiba entravent, également, la libre circulation des personnes et des biens et constituent une menace sérieuse pour le droit à la vie. «Ces mesures cruelles ont déjà provoqué des pertes évitables en vies humaines», rappelle l’O.n.g de défense des droits de l’homme.
(Tiré du communiqué de presse du C.a.d)








