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Parlement : Une journée parlementaire sur les défis et opportunités du changement climatique

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Isidore Mvouba, président de l’assemblée nationale.

Les deux chambres du parlement ont tenu, mercredi 25 octobre 2023, une journée parlementaire qui a réuni députés et sénateurs, sur le thème: «Les défis et opportunités du changement climatique en, République du Congo», avec le partenariat de la Banque mondiale. Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture de cette journée, Isidore Mvouba, président de l’assemblée nationale, a souligné la problématique du changement climatique, en mettant l’accent sur le rapport de la Banque mondiale qui suggère la diversification économique, pour un développement inclusif et résilient. Voici un large extrait de ce discours sur le changement climatique.

«Cette journée parlementaire a vocation à doter les députés et sénateurs d’outils nécessaires, pour mieux appréhender les défis et challenges du changement climatique, ainsi que l’importance du financement climatique, à l’heure où se tient, au parlement congolais, la session budgétaire. «Transformer la crise climatique en opportunités, pour mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée» est le résultat attendu de cette journée, pour coller à son thème.
Légiférer pour réduire l’émission des gaz à effet de serre dans notre pays et dans le monde sous-entend d’être au fait des recommandations du récent rapport du groupe de la Banque mondiale sur le climat et le développement de la République du Congo.
Ce rapport met en exergue les opportunités des marchés du carbone, sources de richesse d’amélioration des conditions de vie des Congolaises et des Congolais. Le marché du carbone qui s’est invité, depuis longtemps, dans les économies des pays occidentaux, s’avère être une réelle opportunité pour les pays des grands bassins forestiers de la planète, qui jouent un rôle pivot dans l’équilibre carbone, aux fins de stimuler leur développement et préserver les écosystèmes de biodiversité.
Pourquoi donc les pays peu pollueurs doivent payer à la place des grands pollueurs?
Pourquoi donc, dans ce contexte, certains pays doivent ralentir leur développement, parfois au prix de leur progrès économique et social, au profit d’autres qui se développent à une vitesse grand V? Léonard Da Vinci a dit, je cite: «Le mouvement est le principe de toute vie». Par conséquent, il ne serait pas incongru que l’ordre actuel des choses soit revu, pour que l’équité soit la norme entre les pays pollueurs et les pays moins pollueurs.
La présente journée parlementaire, qui se tient en marge du sommet des trois bassins forestiers sur les défis et opportunités du changement climatique en République du Congo, est un moment de brainstorming sincère qui devrait aboutir à la suggestion d’une législation à même de renforcer la résilience de notre pays, face aux effets pervers du réchauffement climatique. Des questions suivantes nous viennent à l’esprit: comment aller vers une agriculture climato-intelligente? Comment mettre en place un système d’alerte précoce pour combattre les maladies climato-sensibles comme le paludisme? Comment promouvoir une croissance verte et résiliente? Ce sont autant de problématiques que le groupe de la Banque mondiale aborde dans son récent rapport, qui devrait donner aux parlementaires que nous sommes, matière à réflexion.
Les présents échanges avec les experts du groupe de la Banque mondiale devront converger vers la mise en œuvre d’une législation propice à une meilleure gestion des forêts, avec à la clé, la protection des tourbières pour permettre au Congo, notre pays, de bénéficier de la vente des crédits carbone sur le marché international.
Le Président Denis Sassou-Nguesso a affirmé, à juste titre, au sommet de l’Amazonie, je cite: «Il est plus que temps que nos voix s’unissent, se fassent entendre et soient prises en compte dans les enceintes où l’on décide de l’avenir du monde».
Le parlement congolais, plus qu’engagé pour un Congo vert, prospère et résilient, se devra de suivre avec une attention soutenue, les résolutions du sommet des trois bassins forestiers, en vue d’une législation forte, pour une lutte efficiente contre le réchauffement climatique. Ceci étant dit, qu’il me soit donc permis de saluer le groupe de la Banque mondiale, pour l’important rapport qu’il venait de publier. Ce rapport honore, il faut le reconnaître, la République du Congo «à la croisée des chemins», et son Président, Son Excellence Monsieur Denis Sassou-Nguesso, qui est à l’avant-garde, comme tout le monde le sait, du combat contre le réchauffement climatique. Vous vous souviendrez que le 8 novembre 2022, à Charm el-Cheick, en Egypte, le Président Denis Sassou-Nguesso, devant la tribune de la Cop-27, réaffirmait «la ferme volonté et la détermination du Congo à participer activement à l’effort mondial de la lutte contre les changements climatiques».
«Votre rapport publié en début de ce mois d’octobre 2023 présente le Congo comme un pays à faible émission de gaz à effet de serre sur les émissions mondiales, 0,06% ai-je lu, un pays qui célèbre depuis 40 ans la journée mondiale de l’arbre, le 6 novembre de chaque année, un pays aux nombreux actifs renouvelables. Votre rapport révèle en outre, qu’avec ses 220 millions d’hectares de couvert forestier, le Bassin du Congo est la deuxième région forestière dense et humide de la planète; la première étant l’Amazonie.
Le Bassin du Congo capture, avez-vous publié, plus de 30 milliards de tonnes de gaz carbonique, soit l’équivalent de trois années d’émissions cumulées de l’ensemble de nos pays. Au regard d’une telle description du Congo et du Bassin du Congo, il n’est pas exagéré de dire, comme Denis Sassou-Nguesso, que l’Afrique est l’enjeu de la planète, l’un des endroits où seront relevés les défis du développement durable, pour la survie de la planète. C’est ainsi que nos échanges nous permettront, j’en suis sûr, de contribuer à arrimer l’action climatique au développement inclusif et durable, et à intégrer le changement climatique parmi les outils de planification budgétaire.
En effet, au travers des réformes susceptibles de mettre en œuvre l’agenda climatique, nous aurons ainsi tous participé à transformer, dans le cadre de l’environnement et du développement durable, les avantages comparatifs en avantages compétitifs du Congo, engagé sur la voie de la diversification économique, en marche vers un développement inclusif et résilient.
Avant de terminer, je voudrais saluer l’engagement des partenaires au développement et particulièrement du groupe de la Banque mondiale, pour l’accompagnement dans la construction de la résilience de la République du Congo, face au dérèglement climatique. C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouverts les travaux de cette journée parlementaire».

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