La Paroisse Saint-François d’Assise a célébré, dimanche 15 octobre 2023, les 86 ans de sa création, à travers une messe d’action de grâces, présidée par Mgr Vincent Massengo, vicaire général chargé du clergé, modérateur de la curie, coordonnateur du Comité de suivi du directoire diocésain, messe concélébrée par plusieurs prêtres. Dans l’assistance chrétienne, en plus des religieuses, on a noté la participation de plusieurs personnalités dont la ministre Jacqueline Lydia Mikolo. L’animation des chants était assurée par la Chorale Père Morizur, composée de trois chorales que compte la paroisse.
Dans son mot d’accueil, Mme Dorothée Quetinigue Mambani, vice-présidente du Conseil paroissial, a rappelé quelques points forts de l’histoire de la Paroisse Saint-François d’Assise qui est l’œuvre des pères missionnaires spiritains. Elle est la deuxième paroisse de Brazzaville, après la Cathédrale Sacré-Cœur, initialement baptisée Paroisse Saint Hippolyte.
A l’origine, Saint François d’Assise fut une paroisse des Européens et des chrétiens du village Bacongo. Sa fondation s’est faite progressivement. «L’année 1913 marque le début de l’œuvre missionnaire au village Bacongo; 1926, la construction en briques de la chapelle Saint François d’Assise, par le Père Côme Jaffé. Cette chapelle servira pendant dix ans, mais étant devenue trop petite au fil des années, elle fut transformée en école villageoise et fut remplacée par une église moderne, qui est une réalisation architecturale très moderne. Elle a pour patron Saint François et pour curé, un vétéran du Congo, le Père Ange Drean», d’après les écrits du Père Maurice Briault, dans les annales de juin 1933.
1937, la fondation de la Paroisse Saint François d’Assise est attribuée au vicaire apostolique, Mgr Paul Biéchy, du fait que c’est lui qui, dans une lettre en date du 29 décembre 1937, demande l’autorisation à l’évêque et au Conseil général de la Congrégation du Saint-Esprit, l’ouverture d’une deuxième résidence à Brazzaville, pour les pères missionnaires qui résidaient jusque-là à la cathédrale.
Bien que plusieurs dates aient été évoquées pour sa fondation, à savoir 1913, 1926, 1937, c’est l’année 1937 qui a été retenue comme date officielle de la fondation de la Paroisse Saint François d’Assise et ceci pour deux raisons fondamentales. Premièrement, «l’installation des pères missionnaires sur les lieux»; deuxièmement, «l’existence d’un registre dans lequel était consignée la célébration du premier baptême dans cette paroisse, le 18 avril 1937».
«Ainsi, partant de là, les 86 ans d’existence de la Paroisse Saint François d’Assise peuvent être bien justifiés». «Il convient de relever que, de nos jours, la Paroisse Saint François d’Assise n’est pas une paroisse de quartier, mais une paroisse cosmopolite. Ses paroissiens viennent de tous les quartiers de Brazzaville et de sa périphérie, traduisant, par-là, le caractère universel de l’Eglise».
En ce qui concerne l’ouverture de l’année pastorale paroissiale, celle-ci est intervenue «une semaine après celle qui a eu lieu au niveau de l’Archidiocèse de Brazzaville. Elle est placée sous le thème: «Tous appelés, d’un seul cœur, à continuer la construction de notre diocèse». Elle marque la reprise de toutes les activités au sein de la paroisse.
Au cours de la célébration eucharistique relative aux 86 ans de la Paroisse Saint François d’Assise, Mgr Vincent Massengo s’est appuyé sur les trois faits qui ont marqué la paroisse, à savoir le passage du Cardinal Emile Biayenda, alors jeune séminariste, celui de Mgr Barthélemy Batantu, fondateur des groupes de chants scholas populaires, et du Père Morizur, le dernier curé qui a donné la dimension actuelle à cette paroisse. «Les 86 ans doivent nous interpeller, parce que ceux qui sont venus de loin nous ont laissé un héritage. Nous devons construire l’Eglise et notre pays», a-t-il dit. Il a invité les chrétiens à lier la chrétienté à la citoyenneté, à être les instruments de la paix, à mettre l’amour là où il y a la haine, le pardon là où il y a l’offense, l’erreur, l’union là où il y a la discorde, la foi où il y a le doute, afin de pacifier la famille, la société, l’église, le Congo et le monde.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA