O.p.c (Opposition politique congolaise)

Pascal Tsaty-Mabiala foudroie Clément Miérassa et appelle au rassemblement
de l’opposition

Comme annoncé, Pascal Tsaty-Mabiala, chef de l’O.p.c (Opposition politique congolaise), premier secrétaire de l’U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale), député élu à Loudima (Département de la Bouenza), a animé une conférence de presse, mardi 22 avril 2025, au siège de son parti, au Quartier Diata, dans le premier arrondissement Makélékélé, à Brazzaville, pour répondre aux «dérives désobligeantes de certains acteurs politiques congolais». A l’occasion, certains leaders des partis membres de cette plateforme politique y ont marqué leur présence, à l’instar de Clotaire Mboussa-Ellah, président du C.a.r (Comité d’actions pour le renouveau), Joseph Badiabio (U.d.h-Yuki), Jim Ebina (Parti écologique) et de Bonaventure Bouzika, président du C.d.r, secrétaire permanent de l’O.p.c, sans oublier les cadres et militants venus nombreux à cette conférence de presse au cours de laquelle leur leader a répondu aux attaques de certains leaders de l’opposition.

Plantant le décor, le conférencier du jour a rappelé que «la Conférence nationale souveraine, grand moment de l’histoire de notre pays, a eu le mérite, au-delà de tout, de rouvrir le Congo à la démocratie pluraliste confisquée depuis 1958, puis écrasée par le long règne des deux partis uniques, de 1964 à 1990, à savoir le M.n.r (Mouvement national de la révolution) et le P.c.t (Parti congolais du travail). Après la Conférence nationale et quoique de façade, la démocratie a résisté en dépit des violences, en particulier celles des années 90 et 2000. Mais, à aucun moment, il n’est apparu clairement, dans l’esprit des vainqueurs, l’intention de remettre en cause l’ordre démocratique et républicain».
Pendant la conférence de presse
Le député Pascal Tsaty-Mabiala
Abordant le sujet de sa conférence de presse, Pascal Tsaty Mabiala a dressé un constat que «la vie politique dans notre pays est en proie à des invectives de cafés de commerce. Les acteurs politiques, censés être des boussoles pour guider le peuple, sont malheureusement réduits au rôle ridicules et méprisant de colporteurs invétérés des ragots». «Pour s’en convaincre, depuis un certain temps, une opinion pour le moins insidieuse se complaît dans les propos diffamatoires contre l’U.pa.d.s, à travers une campagne de déstabilisation de ses dirigeants et une volonté désespérée d’attenter au moral de ses militants déjà accablés par le quotidien». «Cette cabale de plus, orchestrée par les politiciens des réseaux sociaux, experts en analyses de salon, a pour cause l’interprétation biaisée de la loi n°28-2017 du 7 juillet 2017, déterminant le statut de l’opposition politique en République du Congo».
Donnant plus de précisions, il a indiqué qu’«aux termes de l’Article 11 de la Loi n°28-2017 du 7 juillet 2017, «le chef de l’opposition politique est le premier responsable du parti de l’opposition ayant obtenu le plus grand nombre d’élus à l’assemblée nationale, après le parti ou groupement politique de la majorité. En cas d’égalité de sièges entre deux partis de l’opposition, le chef de l’opposition politique est le premier responsable du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés de leurs élus, à l’issue des dernières élections législatives. C’est le cas des élections de 2022 dont le mandat court en ce moment».

«La législation ci-dessus rappelée, qui encadre le statut du chef de l’opposition politique, semble cependant muette sur la nature du texte qui désigne expressément et nommément celui-ci. C’est ainsi que le gouvernement a fait recours à l’assemblée nationale, gardienne des résultats des partis politiques représentés, pour lui dire quel est le parti le plus représenté et qui en est le premier responsable? Ainsi, constatant que le premier parti est l’U.pa.d s et son premier responsable est le député Pascal Tsaty Mabiala, celui-ci a été reconnu comme le chef de l’opposition politique aux termes de la décision n°009/AN/b/Ps du 29 mars 2018», a-t-il affirmé.
«Contrairement à ce qui est souvent prêché dans les officines de certains leaders à la recherche d’une légitimité qu’ils n’ont jamais pu acquérir, et qui s’illustrent par des déclarations haineuses et outrageantes, le député Pascal Tsaty Mabiala n’a jamais été nommé par un décret pris en conseil des ministres. Le seul décret en la forme porte le numéro 2018-234 du 13 juin 2018 et fixe uniquement les avantages et les mesures de protection du chef de l’opposition politique. Tous ces documents cités, publiés au Journal Officiel, peuvent être consultés», a-t-il signalé.

Des journalistes, au premier rang
Une vue de l’assistance, avec devant des journalistes, pendant la conférence de presse de Pascal Tsaty-Mabiala
Pascal Tsaty Mabiala a ensuite répondu directement à Clément Miérassa. «Lors d’une conférence de presse tenue récemment, Clément Miérassa s’est permis d’apostropher des partis politiques, notamment le P.r.l et l’Upads, alors que le président du P.s.d.c n’est ni l’unité de mesure, ni le baromètre de la vie politique au Congo, pour distribuer la qualité d’opposant à qui il veut. Ce Monsieur veut se prendre pour Jupiter, alors qu’il est incapable d’affronter le suffrage universel, même au plan national. Malgré tout, il devient le champion qui distribue les bons points entre les vrais et faux opposants, selon un critérium qui est propre», a-t-il déclaré.
«Plutôt que de fixer les citoyens sur leur vision politique pour le Congo, certains acteurs politiques dont les partis politiques n’existent d’ailleurs que de nom, passent le plus clair de leur temps à faire des déclarations gratuites, infondées et mensongères, espérant attirer la sympathie des internautes ou des masses populaires, en vue d’un positionnement politique ou d’une visibilité qu’ils peinent toujours à atteindre», a-t-il fait remarquer. «Incapables de rassembler et de mobiliser sur des bases objectives, les leaders de ces partis politiques virtuels ont un seul projet, à savoir: calomnier l’U.pa.d.s, pour l’exposer à la déchéance populaire. Leurs principales arguties consistent, aujourd’hui, à contester à notre parti son appartenance à l’opposition qu’il incarne effectivement et réellement avec constance, depuis 1997, pendant que certains d’entre eux avaient clairement et librement fait le choix d’intégrer la majorité au pouvoir», a-t-il poursuivi.
Pour terminer, le chef de l’Opposition politique congolaise a appelé au rassemblement de l’opposition, «nonobstant les points de vue divergents des uns et des autres». «Il est impérieux, pour les opposants de notre pays de se rassembler, de surmonter leurs égos. L’espoir d’une alternance, encore possible, passe nécessairement par un grand rassemblement des forces de l’opposition qui ont un idéal commun, partagent les valeurs de tolérance, de patriotisme, celles qui privilégient le compromis et s’éloignent de la radicalité. Unité oui; unanimisme non!», a-t-il lancé.
Propos recueillis par Chrysostome FOUCK ZONZEKA

 

Reportage

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