Justice

Placé sous contrôle judiciaire, Guy Marius Okana porté disparu

L’information a été donnée par les médias d’Etat. Ce qui est souvent rare dans ce genre d’affaires. Guy Marius Okana, le premier vice-maire de Brazzaville, placé sous contrôle judiciaire, lundi 25 septembre 2023, dans une affaire de droit commun, notamment pour des faits de pratiques pédophiles, ne s’est pas présenté devant le juge d’instruction, lundi 2 octobre dernier. Conséquence, un mandat d’amener a été délivré contre lui. L’affaire Guy-Marius Okana a ainsi pris une nouvelle tournure.

Guy Marius Okana, premier vice-maire de Brazzaville
Même si la notion de contrôle judiciaire n’est pas explicitement prise en compte par le droit congolais, l’on sait que le code de procédure pénale traite directement de la détention préventive. «En toute matière, lorsqu’elle n’est pas de droit, la mise en liberté provisoire peut être ordonnée d’office par le juge d’instruction, après avis du procureur de la République, à charge pour l’inculpé de prendre l’engagement de se représenter à tous les actes de la procédure, aussitôt qu’il en sera requis et de tenir informé le magistrat instructeur de tous ses déplacements» (Article 122 du code de procédure pénale, alinéa 1).
C’est la décision dont a bénéficié Guy-Marius Okana, lorsque le juge d’instruction l’a placé sous contrôle judiciaire, donc en liberté provisoire, après l’avoir mis en examen. Seulement, lundi 2 octobre, il ne s’est pas présenté au tribunal. Etant entendu que la Cour suprême venait de déclarer compétent le Tribunal de grande instance de Brazzaville pour juger le premier vice-maire de Brazzaville, suivant les accusations portées contre lui.
Par ailleurs, le Conseil départemental et municipal de Brazzaville, qui a tenu sa troisième session ordinaire administrative du 19 au 29 septembre dernier, n’a pas pu dégager un consensus sur le cas de son premier vice-maire, s’il fallait ou non le destituer. La question a été renvoyée à la hiérarchie. Cette valse-hésitation a finalement bénéficié à l’accusé, pour se soustraire à la justice. A-t-il pu quitter le territoire national pour trouver refuge dans un pays étranger? S’est-il terré dans son village ou ailleurs à l’intérieur du pays? Est-il réellement en fuite ou a-t-il simplement oublié de se présenter au tribunal? Autant de questions qu’on peut se poser. Pour l’instant, les faits sont là: l’accusé est porté disparu et cela correspond à une fuite. Ce cas de figure n’était-il pas prévisible? Le juge d’instruction s’est-il fait avoir? Reste à savoir si le mandat d’amener peut servir à relancer la justice dans cette affaire.
Urbain NZABANI

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