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Primature : Anatole Collinet Makosso a initié un cadre de dialogue social gouvernement-patronat

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Le Premier ministre Collinet Makosso (au milieu), deux membres du gouvernement et les deux présidents de syndicats patronaux.
Le Premier ministre Collinet Makosso (au milieu), deux membres du gouvernement et les deux présidents de syndicats patronaux.

A la Primature, on l’a baptisé «Petit-déjeuner des investisseurs». Il s’agit d’un cadre de dialogue social entre le gouvernement et les chefs d’entreprises. La première édition de ce rendez-vous original a eu lieu lundi 27 février 2023, à l’Hôtel Radisson Blu, à Brazzaville, autour d’un petit-déjeuner entre le Premier ministre et quelques-uns de ses membres du gouvernement et les dirigeants des syndicats patronaux. Le climat des affaires au Congo a besoin d’être amélioré et des propositions ont été faites, à la suite d’un constat fort préoccupant.

C’est un secret de Polichinelle que le climat des affaires au Congo n’est pas attractif, malgré la mise en place d’un projet, le Pacadec (Projet d’appui institutionnel pour l’amélioration du climat des affaires et la diversification économique) réalisé par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale. Entre 2010 et 2015, ce projet a surtout œuvré pour la réduction du délai de création des entreprises, avec la mise en place du guichet unique de déclaration des entreprises.
L’Union européenne a, quant à elle, appuyé, à partir de 2017, le Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (P.r.c.c.e) pour voler au secours du secteur privé. Mais, toutes ces initiatives financées à coup de milliards de francs Cfa ont eu un impact limité, en raison de leur caractère bureaucratique et de leur système de communication limité, ne s’attaquant aux vrais maux qui minent le climat des affaires dans le pays.
A cause de la crise économique due à la chute des prix du pétrole à partir de juin 2014, le climat des affaires au Congo s’est détérioré à partir de 2017. Le rang du Congo dans le classement de Doing business a toujours végété parmi les douze derniers pays du monde. Certaines autorités congolaises rejettent ce classement, en estimant que le Congo mérite mieux. Mais, la triste réalité est bien là. L’enquête de la Direction générale de l’Agence pour la promotion des investissements en dit long sur la perception du climat des affaires dans notre pays où l’on déplore l’insécurité judiciaire. Le Président de la République a eu lui-même à s’élever contre les anti-valeurs qui gangrènent l’appareil judiciaire national. Malheureusement, les réunions du Conseil supérieur de la magistrature sont si rares qu’éradiquer ces maux demeure un rêve, malgré l’engagement des responsables au plus haut niveau.
On indexe aussi le harcèlement fiscal à travers des contrôles qui se superposent. Au fait, c’est la caractéristique d’une administration publique dont les fonctionnaires arrondissent les fins de mois à travers la petite corruption qui y règne. Le paiement de la dette intérieure, le péage exorbitant sur la route lourde Brazzaville/Pointe-Noire, les crises de carburant, etc sont autant de problèmes qui alourdissent le climat des affaires. On peut y ajouter la surfacturation des marchés publics et les contrats fictifs qui ont alourdi la dette intérieure dont il a fallu des audits pour l’assainir. Mais, tout ceci crée des soupçons qui affectent le climat des affaires dans le pays.
Pour réduire le nombre de contrôles fiscaux, il a été proposé de mettre en place une commission composée des syndicats patronaux, des représentants de la Primature et des services compétents du Ministère de l’économie et des finances. C’est un signe encourageant pour améliorer le climat des affaires.
Signalons que la première édition du «petit-déjeuner des investisseurs» s’est déroulée avec la participation du ministre d’Etat Alphonse Claude N’Silou (commerce), des ministres Jean-Baptiste Ondaye (finances), Nicéphore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes (développement industriel), Bruno Jean-Richard Itoua (hydrocarbures) et Rosalie Matondo (économie forestière). Il y avait près de soixante-dix chefs d’entreprises dont Michel Djombo Balombelly, président de l’Unicongo, Jean-Daniel Ovaga, président de l’Unoc, Paul Obambi,  président de la Chambre de commerce de Brazzaville, Annick Patricia Mongo, directrice générale de l’Agence pour la promotion des investissements. C’est une bonne initiative du Premier ministre Collinet M/akosso, pourvu qu’elle se poursuive.

Jean-Clotaire DIATOU

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