La veille de la rentrée scolaire a vu se multiplier les déclarations syndicales sur les avis de grève, aussi bien dans l’enseignement secondaire que supérieur. De même, l’Intersyndicale des transporteurs en commun du Congo (I.s.t.c.c) y a mêlé sa voix en menaçant d’augmenter les tarifs des transports en commun, à partir du lundi 7 octobre, si jamais le Ministère en charge du transport n’acceptait pas de surseoir au prélèvement des augmentations sur les taxes faisant l’objet de débat au sein de la commission élargie entre le gouvernement et le syndicat.
Devant le climat social tendu dans le pays, le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a misé sur le dialogue. Il a reçu, jeudi 2 octobre, à son cabinet de travail, à Brazzaville, en présence du ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public, Ludovic Ngatsé, et du ministre délégué en charge de la décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondélé, une délégation de l’I.s.t.c.c conduite par son président, Patrick Milandou. Décision a été prise de poursuivre les négociations au sein de la commission élargie jusqu’à la signature du relevé des conclusions et pendant ce temps, les tarifs des transports en commun restent inchangés.
A la délégation du Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi, qui avait lancé un préavis de grève de 72 heures à compter du jeudi 26 septembre, pour revendiquer le paiement des salaires, des heures et la signature du nouveau protocole d’accord avec le gouvernement, le Premier ministre a annoncé que sur les trois mois d’arriérés de salaire, un mois vient d’être débloqué et que des efforts seront consentis pour solder le reste. Ainsi, grâce au sens du dialogue dont a fait montre le Premier ministre, la situation sociale s’est détendue et qu’en dépit des difficultés auxquelles l’Etat est confronté, l’année scolaire, qui a démarré depuis le 1er octobre, est maintenant à l’abri des perturbations dues aux grèves.
Urbain NZABANI