Avec l’appui du Prisp (Projet des réformes intégrées du secteur public), financé par la Banque mondiale, la Primature a organisé, du 19 au 22 mai 2023, au Centre international de conférence de Kintélé, au Nord de Brazzaville, une formation de cinq organisations de la société civile sélectionnées pour la validation du périmètre de suivi des projets d’investissements publics concernant les exercices budgétaires 2020-2022. Cette formation a eu pour but de préparer la deuxième mission de collecte de données sur le suivi budgétaire dans les secteurs de la santé et de l’éducation, en vue d’accroître la transparence et la redevabilité en matière de gestion des finances publiques.
La formation des acteurs des cinq organisations sélectionnées de la société civile était ouverte par Gervais Bouiti Viaudo, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la gouvernance, du dialogue économique et de la lutte contre la corruption, président du comité de pilotage du Prisp, en présence de Thomas Bandia, coordonnateur du Prisp et de Mme Jocelyne Milandou Kanza, magistrat, présidente de l’Association des femmes juristes du Congo, au nom de l’ensemble des organisations concernées.
Les cinq organisations de la société civile retenues pour la mise en œuvre de cette activité ont renforcé leurs capacités des observateurs. Il s’agit de la C.j.p (Commission justice et paix), du F.j.e.c (Forum des jeunes entreprises du Congo), de la Fondation Niosi, de l’A.e.p (Action évangélique pour la paix), et de l’A.f.j.c (Association des femmes juristes du Congo). Au total, 33 participants venus de ces cinq organisations ont pris part à cette formation.
«Le rôle principal des organisations de la société civile retenues dans le cadre de la convention de partenariat avec le gouvernement, à travers le Prisp, et d’une part, reste le suivi de l’exécution du budget de l’Etat, conformément aux prescriptions des lois des finances et, d’autre part, de s’assurer de la satisfaction des populations sur les services publics offerts. Cette démarche de contrôle indépendante par les organisations de la société civile choisies dans la mise en œuvre du Prisp est, à n’en point douter, l’un des moyens efficaces, pour mieux s’assurer que les investissements prévus pour être mis en œuvre ont été effectivement réalisés pour le bien-être des populations», a déclaré Thomas Bandia à l’ouverture de la formation.
Ouvrant les travaux, Gervais Bouiti Viaudo a encouragé les acteurs de la société civile à prendre part au travail de suivi budgétaire qui est devenu une stratégie à utiliser en vue de renforcer la redevabilité, de réduire la corruption, limiter le détournement des fonds et améliorer la prestation des services publics. «Afin de mener à bien la mission de suivi budgétaire, le gouvernement, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers le Prisp, a permis le renforcement des capacités des membres de vos organisations, depuis 2021, par des ateliers où vous vous êtes appropriés la nomenclature budgétaire et les réformes entreprises par le gouvernement, les mécanismes et le processus de suivi budgétaire dans le cadre du budget programme, les mécanismes et outils de suivi évaluation des projets et programmes, les enjeux du Prisp, projet de gouvernance du secteur public». Signalons que le Prisp prendra fin en décembre prochain.
Ces organisations avaient déjà réalisé, en 2022, la première mission de suivi budgétaire dans tous les départements du pays, portant sur le suivi physique des projets de construction, réhabilitation et équipement prévus dans les budgets des secteurs de la santé et de l’éducation, dans la période de 2014 à 2019.
Martin BALOUATA-MALEKA