Dans le cadre du partenariat entre le Congo et la Banque mondiale, à travers le Projet Kobikissa, le ministre de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, a procédé à la remise du deuxième lot de médicaments d’usage courant, regroupant les classes thérapeutiques usuelles, notamment des antidouleurs et des antibiotiques, ainsi que des consommables habituels, représentant une valeur de près de 554 millions de francs Cfa. La cérémonie de remise de ce deuxième lot de médicaments aux formations sanitaires de Brazzaville a eu lieu, jeudi 24 octobre 2024, à la Cameps (Centrale d’achat de médicaments essentiels et produits de santé) au Quartier Mpila.
Pour le coordonnateur du Projet Kobikissa, le Dr Darius Mbou Essié, la remise de médicaments essentiels et génériques aux formations sanitaires fait partie de la stratégie de renforcement du système de santé national. «Cette stratégie comprend l’allocation des fonds d’investissement attribués aux formations sanitaires, pour une valeur de près de 4 milliards de francs Cfa, l’évaluation de leurs performances, suivie des payements des subsides qui sont des virements en espèce. Une telle action vient pour aménager les finances des formations sanitaires, parce que d’un côté, il y a la dotation des médicaments qui représente 50% des dépenses de fonctionnement des centres de santé et de l’autre, il y a le payement de la prime de motivation, ainsi que les équipements de première nécessité. On peut se permettre de dire qu’à travers le Projet Kobikissa, le Ministère de la santé sécurise le système de santé et lui crée un environnement propice», a-t-il précisé.
Le coordonnateur a ajouté que l’évaluation des performances faite dans les formations sanitaires a révélé que la gestion des médicaments n’est malheureusement pas reluisante. Il y a 3,5% seulement des formations sanitaires sur l’ensemble du pays qui peuvent disposer de médicaments essentiels. Un accent particulier doit donc être mis sur la gestion des médicaments sensibles.
Dans le pays, les dépenses de santé alourdissent les charges des ménages. 40% de leurs revenus sont dédiés aux dépenses de santé. Cet appui est donc un moyen de contribuer à l’amélioration du niveau de vie des populations. Ainsi, remettant le lot de médicaments, le ministre Gilbert Mokoki a demandé d’en faire un bon usage. «Si ce lot de médicaments peut soulager, c’est tant mieux, parce que c’est un besoin primordial pour la population, concernant la santé. Manger et se soigner, ce sont les besoins fondamentaux. Ce deuxième lot est arrivé dans le cadre du partenariat avec la Banque mondiale, pour le renforcement de notre système de santé, particulièrement en offre des médicaments», a-t-il déclaré.
Réceptionnant le don, Raphaël Issoïbéka, le directeur départemental des soins et services de santé de Brazzaville, a promis d’en faire bon usage, en rassurant que «ces médicaments arriveront aux bénéficiaires». Quand les centres de santé ont la disponibilité des médicaments, ils prennent en charge leurs patients correctement. «C’est une satisfaction de doter et approvisionner les formations sanitaires, les hôpitaux de base et les centres de santé intégrés de ce lot de médicaments», a-t-il fait savoir.
Raphaël Issoïbéka a demandé au ministre de la santé d’aligner le District sanitaire de l’île Mbamou, qui compte quatre centres de santé intégrés et un hôpital pédiatrique, parmi les bénéficiaires, comme les dix districts sanitaires de Brazzaville. Enfin, il a expliqué aux populations l’usage des médicaments reçus: «Nous allons traiter les patients comme on le fait toujours, selon le professionnalisme. Si vous avez une pathologie qui correspond aux médicaments livrés, on les donnera. Si la pathologie ne trouve pas de réponse par rapport à cette quantité de médicaments, nous sommes obligés de prescrire une ordonnance pour rétablir votre santé».
Rappelons que le premier lot avait été remis le 29 décembre 2023, à l’Hôpital de base de Makélékélé. La valeur totale des médicaments prévus à remettre aux formations sanitaires est d’environ 800 millions de francs Cfa. Une autre quantité de médicaments est attendue dans un bref délai.
Martin
BALOUATA-MALEKA