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Quand Clément Miérassa évoque les non-dits du message sur l’état de la Nation

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Clément Miérassa.

Le président du P.s.d.c (Parti social-démocrate congolais), situé à l’opposition, a réagi au message sur l’état de la Nation, prononcé par le Président de la République, jeudi 28 novembre 2024, devant le parlement réuni en congrès, à Brazzaville. Clément Miérassa a réagi par une longue déclaration sur «les non-dits» de ce message. Après avoir rappelé le caractère constitutionnel du message sur l’état de la Nation, il souligne que celui-ci est intervenu après les propos du Chef de l’Etat où il affirmait, en mars 2024, que «le vers est dans le fruit». Selon lui, «les Congolais aimeraient savoir si le ver qui est dans le fruit a été effectivement détruit», comme le Président Denis Sassou-Nguesso l’avait promis ou «si ce n’est pas le cas, comprendre pourquoi cela n’a pas été fait».

Dans sa déclaration du 30 novembre 2024, Clément Miérassa aborde «plusieurs thématiques» qu’il juge «extrêmement importantes, à près de 502 jours de la fin du mandat en cours et à environ 470 jours de la tenue de la prochaine élection présidentielle». Il s’agit de neuf points sur la gouvernance et la vie démocratique qu’il développe dans sa déclaration. En résumé, ces points sont les suivants:
– les «violations flagrantes des lois et règlements de la République ou le caractère non sacré de la Constitution dans notre pays». Sur cette question, l’opposant dénonce la violation de l’alinéa 2 de l’article 80 de la Constitution du 25 octobre 2015 «qui énonce clairement que «le mandat de Président de la République est également incompatible avec toute responsabilité au sein d’un parti politique». Pour lui, le Parti congolais du travail (P.c.t) a violé cet article et «aurait dû être sanctionné depuis fort longtemps, conformément à l’article 31 de la loi sur les partis politiques»;
– la gouvernance électorale: Clément Miérassa considère que «la crise électorale est une des crises majeures au Congo-Brazzaville». «Les concertations politiques organisées depuis 2009, sans base juridique, n’ont en rien amélioré la gouvernance électorale… Les principaux problèmes n’ont toujours pas été résolus. Il s’agit principalement de la mise en place d’une véritable commission nationale électorale indépendante, la maîtrise du corps électoral, la fiabilité des listes électorale, le plafonnement des dépenses de campagne, la refonte de la loi électorale et autres»;
– «la démocratie au Congo»: «Pour beaucoup d’observateurs et d’analystes politiques, le Congo est une démocrature, c’est-à-dire un simulacre de démocratie», affirme-t-il;
– les «accords entre le Rwanda et le Congo»: il rappelle que «quinze accords ont été signés entre les deux pays mais que l’accord de coopération militaire et technique et l’accord-cadre de partenariat économique, de la protection et de la promotion des investissements n’ont jamais été ratifiés» et l’opposant mentionne les raisons qu’il estime être à la base de la non-ratification de ces deux accords;
– le «complot international contre le Congo» où il revient sur les révélations d’un citoyen angolais, Laurent Sokoko;
– «les fracassantes révélations de Robert Bourgi sur la France-Afrique» où il parle du financement, par des Chefs d’Etat africains, des élections en France;
– le «changement de Constitution» qui, d’après lui, n’aurait pas dû être fait, puisque la Constitution de 2002 avait tout verrouillé, à travers l’article 185. Ce changement de Constitution a consacré «le refus de l’alternance»;
– la «conservation du pouvoir» où il assure que «pour beaucoup de Congolais», le Président Denis Sassou-Nguesso «ne devrait pas être candidat en 2026, pour plusieurs raisons parmi lesquelles la longévité au pouvoir, le besoin de réaliser l’alternance démocratique, le respect des lois et règlements tant de l’Union africaine que du pays et surtout, au regard du bilan que les Congolais comme catastrophique, après 40 ans de pouvoir»;
– «la misère et la souffrance des Congolais», l’opposant considère que seule une minorité profite de la croissance économique du Congo et il pense qu’«à la fin de l’année 2024, le Congo ne sortira pas de la grave crise économique, financière et sociale qu’il connaît depuis plus de dix ans, malgré les déclarations des gouvernants. Bien au contraire, les Congolais s’enfonce chaque jour davantage dans la misère et la souffrance».

Jean-Clotaire DIATOU

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