Le Conseil national de l’U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale) a tenu sa quatrième session ordinaire du 5 au 7 avril 2024, au siège du parti au Quartier Diata, dans le premier arrondissement Makélékélé, à Brazzaville. Sur 388 membres attendus, 256 étaient présents alors qu’il y a eu 35 excusés et d’autres absents. Les cérémonies d’ouverture et de clôture étaient patronnées par le premier secrétaire, Pascal Tsaty-Mabiala, chef de l’opposition politique, alors que Jean-Patrick Eméry Kihoussa, président de la Coordination départemental U.pa.d.s de Brazzaville, a prononcé le mot d’accueil. Cette session s’est achevée sur la décision de tenir le prochain congrès du parti courant deuxième trimestre 2025 et des sanctions massives de suspension de certains camarades jusqu’au prochain congrès, d’autres pour six mois et d’autres encore ont écopé des blâmes et des avertissements.
Dans son discours d’ouverture des travaux, Pascal Tsaty-Mabiala, premier secrétaire du parti et président du conseil national a d’abord fait observer «une minute de silence en mémoire des dirigeants émérites du parti qui nous ont quittés». Après un regard sur l’actualité africaine marquée l’élection du nouveau Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, issu de l’opposition, Pascal Tsaty-Mabiala s’est interrogé, concernant la situation politique nationale, «sur l’incapacité du pouvoir à répondre aux préoccupations des Congolais, relatives aux questions des premières nécessités notamment l’eau, l’électricité, les soins de santé et l’éducation de qualité».
S’agissant de la vie du parti, le premier secrétaire «l’a comparé à la vie humaine qui nait, grandit et peut aussi disparaître si la vision n’est pas prospective».
A l’ordre du jour de cette session, il y avait quinze points. Le Conseil national a apprécié le travail du secrétariat national et s’est approprié les conclusions qui se résument aux préoccupations suivantes: «le fonctionnement et l’animation des structures intermédiaires et de base du parti; la poursuite et les résultats de la campagne d’adhésion et d’enrôlement au parti; la relance du feuillet du parti, afin de faciliter la communication au niveau des organes intermédiaires et de base; les relations de l’U.pa.d.s avec les autres parti de l’opposition; la politique extérieure de l’U.pa.d.s avec les autres formations politiques au niveau international, notamment avec le Cojep; l’adhésion de l’U.pa.d.s à l’Alliance progressiste, le Cojep».
Concernant le congrès, «une tendance s’est prononcée pour la tenue du congrès en 2025», après entre autres, l’impératif du rassemblement de tous les militants, la restructuration des structures intermédiaires et de base du parti; le budget prévisionnel et le financement du congrès du parti et la tenue des congrès départementaux. Une commission préparatoire du congrès sera mise en place.
Le Conseil national a réagi de manière vigoureuse les camarades considérés comme des dissidents. Ils ont été sanctionnés «pour faute grave et récidive». Ainsi, Noël Diambou; Bienvenu Victor Dzamba; Norbert Fikou; Jean Louvosso et tant d’autres qui ont coprésidé l’assemblée générale constitutive de la Task force «Esprit U.pa.d.s», le 6 janvier 2024, à Pointe-Noire, «un courant politique ad’hoc prétendument interne au parti», ont été suspendus du parti, jusqu’au prochain congrès. Ils sont au total quinze. Trois camarades (Kouwaba Moulangou, Ngounda Bissombolo et Jules Patassé Nkayes) ont été suspendus du parti pour six mois. Douze autres ont écopé de blâmes et d’avertissements.
Dans son discours de clôture, Pascal Tsaty-Mabiala a apprécié le travail abattu par le conseil national, avant de leur souhaiter un bon retour dans les localités respectives. Il faut indiquer que la session s’est déroulée sous haute sécurité des forces de police.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA