Le Lycée de la Révolution, situé à Ouenzé, le 5ème arrondissement de Brazzaville, a abrité, le mercredi 6 décembre 2023, la troisième rencontre citoyenne des jeunes, organisée par l’Ambassade de France, en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne, dans le cadre de la quinzième semaine des droits humains en République du Congo. Cette rencontre qui a connu la participation de l’ambassadeur européen, Giacomo Durazzo, et du premier conseiller de l’ambassade de France Louis Berthelot. Dans l’animation du panel, en plus de quatre jeunes, il y avait deux personnalités, le ministre délégué à la décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondélé, et le secrétaire exécutif du C.c.j (Conseil consultatif de la jeunesse) Prince Michrist Kaba Mboko.
L’amphithéâtre du Lycée de la Révolution était pris d’assaut par les élèves et autres habitants de Ouenzé, pour prendre part à la rencontre qui a mobilisé plusieurs panélistes, dont Prince Michrist Kaba Mboko, secrétaire exécutif du C.c.j (Conseil consultatif de la jeunesse). Autre temps fort, la projection d’un documentaire vidéo qui a mis en exergue les différents maux qui minent la jeunesse, ses défis, les violences faites aux femmes, la question du genre et le partage d’expériences.
Ouvrant le bal des interventions, Louis Berthelot a, entre autres, salué l’engagement des jeunes et de la société civile congolaise dans la défense et la promotion des valeurs démocratiques. Saluant l’immense présence des jeunes à cette rencontre, le premier conseiller de l’ambassade de France a affirmé que la jeunesse incarne la principale source de changement dans le monde.
Pour l’ambassadeur européen, Giacomo Durazzo, qui s’est appesanti sur le bien-fondé de cette rencontre qui permet aux jeunes d’échanger sur les enjeux du moment (conflits dans le monde, l’environnement), il a manifesté la volonté de son institution à aider la jeunesse à saisir et profiter des opportunités qui leur sont offertes, notamment le financement et les accompagner dans leurs différends. En clair, il s’agit de mobiliser le minimum de conditions, afin de permettre à la jeunesse de matérialiser ses ambitions.
La séquence des échanges, sous la coordination d’Azaad Bitémo Manté, officière presse et information à la délégation de l’Union européenne, a permis aux élèves de soulever leurs préoccupations. La question sur les violences en milieu scolaire, frénétiquement applaudie, préoccupent aussi les élèves. A ce propos, Michrist Kaba Mboko a rassuré les jeunes sur la volonté du gouvernement d’éradiquer ce phénomène. Dans sa double casquette de ministre et député de Ouenzé, Juste Désiré Mondélé a parlé d’une jeunesse pétrie de talents qui nécessite un accompagnement digne. Il a aussi saisi l’opportunité de cette tribune, pour exprimer son engament à mettre un terme définitif au fléau de violences en milieux scolaire. «Après le lancement de l’opération ville-propre, nous allons cette fois-ci lancé l’opération: plus de rixes à l’école. Les violences en milieu scolaire doivent cesser. Il revient aussi à vous les jeunes d’éradiquer ce phénomène. Nous n’allons plus tolérer les rixes à l’école. Tant pis pour ceux qui se feront prendre», a-t-il menacé.
En sa qualité de panéliste, Michrist Kaba Mboko, a salué la bonne tenue de cette rencontre et souhaité sa pérennisation. Pour lui, «l’engagement des jeunes rime avec le développement».
Organisées sous le thème: «Impacteurs en herbe: la génération jeune et engagée qui façonne un avenir communautaire durable et prospère», les rencontres citoyennes des jeunes relatives à la huitième édition de la quinzaine des droits de l’homme en république du Congo ont pris fin le 6 décembre 2023.
Hervé EKIRONO