Une équipe de la R.p.d.h (Rencontre pour la paix et les droits de l’homme) a mené, du 14 au 17 mai 2025, une série de discussions avec les communautés locales et populations autochtones (C.l.p.a) des villages Mbomo, Ingolo 2 et Kengué dans le District de Zanaga, et Ngonaka dans le District de Komono, dans le Département de la Lékoumou. Ces villages sont respectivement riverains des U.f.e (Unités forestières d’exploitatio) Mapati, attribuée à la société Sipam, et Mpoukou-Ogooué, attribuée à l’entreprise Taman industries. La mission qui consistait à faire un suivi de la gouvernance forestière et climatique en «incluant les femmes dans les processus décisionnels au niveau local».

La mission de la R.p.d.h s’inscrit dans le cadre du Programme forêt, gouvernance, marché et climat, exécuté depuis 2021 dans le cadre du Projet «consolider la bonne gouvernance, lutter contre les illégalités», avec l’appui technique de l’O.n.g européenne Fern et le soutien financier du gouvernement britannique. La délégation était conduite par Fabrice Sévérin Kimpoutou, attaché à la recherche de la R.p.d.h. A l’heure où le Congo, fort de ses engagements internationaux, défend une gouvernance forestière basée sur l’inclusivité, il est temps de donner la parole aux femmes des communautés locales et populations autochtones, pour dire leur part dans l’exploitation des forêts de leurs contrées.
Lasses d’être mises à l’index de la chaîne de valeurs de l’exploitation forestière, des femmes du Département de la Lékoumou ont ainsi donné de la voix pour que les ressources forestières contribuent à leur autonomisation et que l’égalité des sexes figure parmi les piliers de la gouvernance forestière.
«Les femmes sont les plus impactées négativement par les activités d’exploitation forestière au Congo en général et dans la Lékoumou en particulier. Pire encore, elles sont les plus marginalisées. Dans les cahiers de charge particuliers par exemple, il n’y a pas de projets liés aux femmes. Dans les entreprises, elles ne sont pas représentées. Voilà le degré de marginalisation de la femme, alors que l’O.d.d n°5 parle de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme», explique Christian Mounzéo, coordonnateur de la R.p.d.h.
Pendant les rencontres dans les villages de la Lékoumou, les langues se sont déliées. Des complaintes entendues partout ou presque dans la Lékoumou, voire dans tout le Congo. Lors des recrutements, ce sont beaucoup plus les hommes qui sont les grands bénéficiaires. Les rares femmes des communautés locales et populations autochtones ne sont souvent embauchées qu’en tant que techniciennes de surface ou cuisinières, alors qu’elles devraient aussi avoir voix au chapitre dans des domaines techniques tels que la mécanique, le pilotage de camions grumiers ou engins de levage. Du côté de certaines entreprises, l’appel semble entendu. «Elles posent un problème réel et légitime. Et nous en prenons acte à l’effet d’agir prochainement en connaissance de cause», a promis Jean Augustin Kokolo, responsable d’exploitation au sein de la Sipam. Et le premier devoir des entreprises est celui de la formation, comme l’exigent les alinéas 2 et 3 de l’article 152 de la loi 33-2020 du 8 juillet 2020 portant code forestier.

John NDINGA-NGOMA

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