«Quand le déni des droits humains est au pouvoir» est le titre rapport annuel du C.a.d (Centre d’actions pour le développement) sur les atteintes aux droits de l’homme en République du Congo, au cours de l’année 2024, publié, vendredi 6 décembre 2024, à Brazzaville, sous le patronage de Trésor Chardon Nzila-Kendet, directeur exécutif du C.a.d. 76 ans après l’adoption de la D.u.d.h (Déclaration universelle des droits de l’homme), les droits humains continuent d’être un motif de préoccupations dans plusieurs parties du monde, notamment en République du Congo où leur réalisation reste un défi permanent, pour le gouvernement du Président de la République, Denis Sassou Nguesso. L’écosystème public et politique semble bien correspondre à une volonté manifeste d’asseoir un ordre autoritaire, qui met à mal les droits fondamentaux des citoyens, souligne le C.a.d, dans son communiqué de presse rendant compte de la publication de ce rapport et dont voici l’intégralité.

Les années se suivent et se ressemblent presque. Depuis 2021, le C.a.d alerte sur la détérioration des droits humains dans le pays. Chaque année, les conclusions sont terribles. Mais cette fois-ci, le pays a passé un cap supplémentaire. En 2024, notre organisation a documenté 8.216 violations des droits humains, alors qu’elles étaient à 2.092 l’an passé.
Ce chiffre ne représente nullement toute la réalité. Ce n’est que la partie visible par nos petits yeux, d’une situation bien plus préoccupante. 2024 a été une année avec des annonces et engagements qui n’ont pas été traduits dans les faits. La pauvreté et les inégalités ont significativement accru. Les droits civils et politiques ont continué de reculer. Les autorités n’ont pas mis les moyens et l’énergie nécessaires pour faire face à leurs obligations en matière des droits humains. Car, aucun élément tangible nous montre un désir d’aller vers une amélioration réelle de la situation. Dans cette allure, il est clair que le gouvernement congolais ne sera pas capable de réaliser un seul engagement pris dans le cadre des O.d.d d’ici à l’horizon 2030.

 Quelques chiffres: 8.216 violations documentées en 2024

– Espace civique: une augmentation des atteintes à l’espace civique et démocratique de l’ordre de 190% comparativement à la période précédente. 29 cas d’attaque contre l’espace civique ont été documentés contre 10 cas l’année passée.
– Profilage ethnique, arrestation et détention arbitraires: les cas d’arrestation arbitraire ont augmenté de 711%. 227 cas ont été documentés contre 28 cas l’année passée. Les cas de détention arbitraire ont augmenté de 670%. 177 cas ont été documentés contre 23 cas l’année passée.
– Torture et mauvais traitements: torture et mauvais traitements en augmentation de 1253%. 230 cas documentés contre 17 l’année passée. Certains cas ont conduit à des pertes en vies humaines.
– Disparitions forcées: les disparitions forcées sont en augmentation de 200%. 9 cas de disparitions forcées documentés contre 3 cas l’année passée.
– Atteintes au droit à la vie: elles résultent des exécutions sommaires, de l’usage de la torture et autres mauvais traitements. Ces atteintes sont en augmentation de 194%. 47 cas documentés contre 16 cas l’année passée.
– Prisons: 11 cas de décès malgré les restrictions en termes d’accès aux prisons et à l’information. Ce chiffre ne reflète pas la réalité.
– Populations autochtones: 6402 enfants autochtones privés du droit à l’éducation dans les Départements de la Sangha et de la Likouala.

(Tiré du communiqué du CAD)

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