Ce n’est pas en parlant d’emplois et d’employabilité, dans le contexte morose qu’est le nôtre, que le gouvernement va reconquérir la confiance des citoyens à son action et nourrir le bilan du mandat du Président de la République. L’annonce de créer dix mille emplois dans la Fonction publique et quatre-vingt dix mille dans le secteur privé, à l’occasion de l’année de la jeunesse, n’a suscité que des montagnes de scepticisme. Ceux à qui ces promesses aguichantes sont d’ailleurs adressées, à savoir les jeunes, sont les premiers à ne pas y croire, parce que, justement, victimes non pas seulement du chômage massif depuis la fin des années 80, mais aussi de méthodes inéquitables de recrutement pour les quelques emplois créés chaque année dans le pays.
Les promesses d’emplois ne datent pas d’aujourd’hui. On se souvient qu’en 2002, pendant la campagne électorale relative à l’élection présidentielle, un membre du gouvernement s’était rendu célèbre, en promettant la création de 40 mille emplois par année, si le Président Denis Sassou-Nguesso était élu. La promesse est évidemment restée lettre morte, même si l’on compte, malgré tout, chaque année, la création de deux à quatre mille emplois, on est bien loin du compte.
Le gouvernement s’est donné la peine de mettre en place un programme vigoureux d’employabilité? et de prise en charge particulière de la jeunesse, en cette année 2024 déclarée par le Chef de l’Etat «année de la jeunesse». Il a relevé la nécessité? d’accélérer la mise en œuvre du Plan national de développement (P.n.d) 2022-2026. Difficile d’y croire!
A vrai dire, si le gouvernement doit se donner un programme d’urgence, il consiste simplement à réparer et réhabiliter certaines infrastructures, pour disponibiliser l’électricité, l’Internet, rendre les routes praticables, améliorer le transport en commun, faire fonctionner correctement les établissements de santé, le système scolaire et garantir la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, face au phénomène devenu traumatisant des bébés noirs. Avec la réhabilitation des voies goudronnées et des routes, l’approche Himo peut être parfaitement intégrée et donc il permettrait à beaucoup de jeunes d’avoir des opportunités d’emplois. A cela s’ajouteraient la régularisation de toutes les situations d’intégration qui concernent les promotions de diplômés sorties des écoles de formation, des médecins revenus de Cuba, la proclamation des résultats des concours de recrutement déjà organisés à la gendarmerie et à la police et l’achèvement du dernier recrutement engagé par l’armée.
Un tel programme d’urgence permettra de sauver les emplois menacés aujourd’hui de disparition, en raison des caprices de l’électricité et de l’Internet, de l’insécurité grandissante à cause du phénomène bébés noirs (la peur de se rendre dans certains quartiers la nuit) et du défaut de l’éclairage public dans la quasi-totalité des avenues des villes du pays.
Au lieu de prétendre réaliser un plan de développement dont le coût de financement fait défaut, le gouvernement peut s’en sortir et gagner la confiance des citoyens, rien qu’en mettant en œuvre un plan intermédiaire d’urgence de réparation et de réhabilitation de l’existant. Avoir construit des stades dans chaque chef-lieu de département, c’est bien, mais les rendre opérationnels, en subventionnant des clubs dans tous nos départements ferait renaître le sport et c’est bien mieux. Ce n’est là qu’un exemple. Autrement, à quoi ça sert d’avoir construit des stades partout, si les jeunes n’y jouent pas? Le pays est-il mort, pour que ces stades soient fermés? Voilà ce qui doit préoccuper un gouvernement au quotidien.

L’HORIZON AFRICAIN

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