Le Congo se bat pour sortir son football du cataclysme, pour reprendre le terme si juste employé par le président de l’assemblée national, Isidore Mvouba, après la suspension de la Fécofoot par la Fifa. Pour sortir de cette situation, des grands pas ont été faits avec la dissolution de la Commission ad hoc, la réhabilitation du Comité exécutif de la Fécofoot, la remise des clés du siège de la Fécofoot au Comex, la remise du Centre d’Igné et l’ouverture des stades. N’eut été la lenteur du Tribunal de grande instance de Brazzaville, le bureau du Comex se serait déjà réinstallé au siège de la Fécofoot. Malheureusement, dans cet élan douloureux de retour à la normale du football congolais, il se trouve encore des apprentis sorciers qui veulent tout brûler, afin de maintenir notre football dans le cataclysme.

En effet, dans un communiqué officiel, le secrétaire général de la Fécofoot, Badji Mombo Wantete, rapporte qu’une plainte aurait été déposée, le mardi 8 avril, à la gendarmerie, contre le Comité exécutif de la Fécofoot, pour détournement des fonds de la Fifa. Mais l’auteur ou les auteurs de cette plainte n’ont pas été révélés. Ce que voyant, le secrétaire général de la Fécofoot dénonce, toujours dans son communiqué officiel, «un acharnement ciblé relevant d’une haine viscérale de la part du Ministère en charge des sports à l’encontre du président de la Fédération congolaise de football». Malheureusement, il n’apporte pas de preuve à ces accusations.
Cette plainte, si elle existe, ne devrait pas prospérer. Tout le monde sait que selon le code du sport (Loi n°23-2023 du 27 juillet 2023), loi mise en place à l’initiative du ministre Hugues Ngouélondélé, les litiges sportifs sont primordialement du domaine de la C.c.as (Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport), comme on peut le rappeler ici:
– Article 90: «Conformément à la charte des bonnes relations entre les Etats et les fédérations nationales et internationales, la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport assure le règlement de tous litiges en matière de sport par la voie de la conciliation et d’arbitrage et préalablement à toute saisine des juridictions congolaises compétentes selon la matière concernée».
– Article 91: «La Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport est compétente pour connaître en premier et dernier ressort des litiges portant sur l’exécution des statuts des fédérations, l’exploitation des relations des groupements sportifs avec leurs licenciés, leurs encadreurs, le statut du joueur ou de l’athlète. Elle est également compétente pour connaître des litiges découlant de l’exécution et de l’interprétation de tout contrat conclu par les associations sportives entre elles ou avec d’autres associations non sportives ou encore avec tout tiers, personne physique ou morale. En cas d’échec, les parties intéressées peuvent saisir les juridictions compétentes de l’ordre judiciaire».
D’ailleurs, pour n’avoir pas voulu respecter cette hiérarchie judiciaire, les anciens dirigeants de la Commission ad hoc ont voué à l’échec leur combat de vouloir obtenir de nouvelles élections au sein de la Fécofoot.
C’est pour dire que l’urgence aujourd’hui, pour les dirigeants sportifs congolais, du côté du gouvernement comme de la fédération, c’est de créer les conditions devant amener le bureau exécutif du Conseil de la Fifa à lever la suspension prononcée contre la Fécofoot, comme promis. Aujourd’hui, la balle est du côté du Comité exécutif de la Fécofoot qui doit retrouver son siège et se remettre au travail. L’ordonnance de rétractation tant réclamée ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.

Jean-Clotaire DIATOU

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