L’écrivain de quatre romans, Weldy Telemine Kiongo a profité de la 7ème édition de la Relico tenue du 19 au 21 septembre 2024, à Brazzaville, pour présenter son opuscule sur le vivre-ensemble, un thème d’actualité encouragé par l’Unesco. D’un volume de 47 pages, l’opuscule s’ouvre par une préface de Jean De Dieu Kourissa, dont l’association, l’Adu (Association désir d’unité) est très engagée sur ce thème. «On ne développe pas un pays sans qu’on ne se développe soi-même par le désir d’unité».
Selon Weldy Telemine Kiongo, «l’individu et le collectif sont effectivement les deux axes majeurs qui rendent possible la bonne marche d’un pays et ce, par la volonté manifeste du vivre-ensemble. Cette exigence éthique tient fondamentalement dans l’amélioration des conditions de vie morale qui s’imposent aux Congolais», écrit-il. «Mettre en avant la question du développement au cœur du vivre-ensemble, aujourd’hui, est loin d’être un acte purement intellectuel qui vise à céder à la mode ou à son effet formel; encore moins à une quelconque idéologie qui ferait recette au Congo en contexte de crise sanitaire globale», poursuit-il dans l’opuscule.
Pourquoi avoir attendu 2024, pour le présenter au public? L’auteur pense que c’est à l’occasion des grands moments comme la Relico, que son opuscule peut être présenté. La thématique abordée est d’actualité et le vivre-ensemble met en exergue les problématiques suivantes: «science et développement; technique et développement; travail et développement; démocratie et développement et responsabilité et développement».
«Vivre ensemble pour marcher vers le développement signifie aussi qu’à côté du savant, de l’ingénieur et du technicien supérieur, les hommes de lettres, les spécialités des sciences de l’homme et de la société y trouvent aussi leur place. Les historiens, les sociologues, les psychologues, les anthropologues, etc, chacun, à sa manière, apporterait à l’édification du Congo, des outils conceptuels et matériels, qui permettraient à l’homme congolais de se lancer véritablement, chemin faisant, à la conquête de l’unité dans la diversité couplée avec la concorde nationale», soutient-il.
L’auteur fait également la proposition de la mise en place d’un Haut-commissariat du vivre-ensemble et de la cohésion nationale, dans le paysage institutionnel national. Il a ouvert un autre chantier sur les mouvements associatifs.
Comment contribuent-ils à l’apprentissage de la citoyenneté et du vivre-ensemble? Pour lui, la démocratie repose sur un certain nombre de valeurs cruciales telles que l’égalité, le respect de chacun, la liberté d’expression, l’autonomie, la responsabilité, la justice et l’équité. Pratiquer, au-jour-le-jour, les valeurs du vivre-ensemble, c’est se comporter en citoyen, être membre d’une communauté humaine organisée en démocratie.
Où en est-il de l’apprentissage de ces valeurs? Le simple fait de vivre en démocratie ou de profiter d’un enseignement, de voter ou encore de s’ouvrir à l’information permet-il d’acquérir ces valeurs du vivre-ensemble? On s’aperçoit pourtant, aujourd’hui, que la vie en démocratie pose parfois des questions très complexes auxquelles il vaut mieux avoir été bien préparé avant d’y répondre. La démarche empruntée par l’auteur montre combien les Congolais forment le vœu de leur avenir: transformer le Congo pour le mettre au service d’un humanisme partagé.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA
