L’Amphithéâtre 1600 de la Faculté de droit de l’Université Marien Ngouabi, à Brazzaville, a servi de cadre à l’échange entre Jojo Mansounga, autrice du roman «Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix» et les étudiants. Ceux-ci ont été sensibilisés sur les différents aspects de violences faites à l’encontre des femmes et leurs conséquences. Paru aux Editions renaissance africaine, le roman, qui compte 71 pages et 8 chapitres est «un véritable plaidoyer contre les harcèlements et les violences dont filles et femmes (élève, étudiante, épouse, femme de ménage, fille, mère, sur, collègue, secrétaire, etc.) sont le plus souvent victimes dans le silence et l’indifférence de nos cités. Quand on est conscient(e) d’être né(e) d’une femme, on ne peut s’empêcher de le lire et de le proposer autour de soi», comme le résume l’éditeur.
L’échange entre Jojo Mansounga et les étudiants s’est déroulé sous le thème: «Les violences en milieu scolaire: quelles réponses pour les lendemains meilleurs?». L’auditoire a été édifié sur les méfaits de la violence en milieu scolaire. Cette rencontre marque aussi le début d’une campagne en milieu scolaire qui commence avec les étudiants.
«Nous avons beaucoup appris sur la notion de violences en milieu scolaire. Ces moments d’échange sont importants pour les étudiants que nous sommes, puisque nous vivons vraiment la violence dans diverses formes. Nous avons été conscientisés sur les conséquences néfastes de la violence en milieu scolaire», a fait savoir une étudiante.
Les étudiants ont apprécié cet échange et l’ont fait savoir à Jojo Mansounga. «Vu l’ampleur que prend la violence en milieu scolaire, il faut faire quelque chose», a souligné Parfaite, étudiante. Rassurée par l’adhésion des étudiants à son initiative, elle a «pensé faire une campagne de sensibilisation auprès des jeunes. Au cours de la rencontre, ceux-ci ont donné des éléments de réponse sur ce qu’ils vivent. Ce roman vient aider la société congolaise, afin de se réveiller et trouver la solution à ce phénomène de violence», a-t-elle fait savoir.
«La violence peut être éradiquée dans notre pays. Il suffit de la cerner, en y donnant des réponses qui sont à notre portée: organisations des camps de jeunes; mise à contribution des C.b.e (Centres bibliques évangéliques); organisation des ligues pour la lecture de la bible; contrôle des cartes nationales d’identité à partir d’une certaine heure de la nuit et interdiction formelle aux moins de 18 ans de fumer, boire, etc», a suggéré une étudiante. La rencontre littéraire était animée par une troupe théâtrale qui a mis le roman en scène, avec cinq protagonistes. Ce qui a été d’ailleurs un succès.
Narcisse MAVOUNGOU