Rentrée scolaire
Pour le ministre Jean-Luc Mouthou,
le démarrage des cours a été
effectif à Brazzaville

A l’occasion de la rentrée scolaire, qui a eu lieu mardi 1er octobre 2024, sur toute l’étendue du territoire national, le ministre de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, a effectué une tournée dans quelques établissements scolaire de Brazzaville. Partout où il a été, il a constaté que le personnel enseignant était à son poste, en dépit de quelques grincements de dents, mais que la présence des élèves était timide. Pour lui, la rentrée scolaire est effective, même s’il y a des difficultés du côté des parents d’élèves à préparer le retour à l’école de leurs enfants.

Le ministre Jean-Luc Mouthou accueilli à l’Ecole de Soprogi B
Le ministre Jean-Luc Mouthou et la délégation qui l’accompagnait visitant une salle de classe
Le ministre Jean-Luc Mouthou, accompagné du préfet de Brazzaville, Pierre Cébert Iboko-Onanga, du député Joseph Badiabio, président de la Commission éducation, culture, science et technologie de l’Assemblée nationale, du Prof Basile Guy Richard Bossoto, conseiller du Premier ministre, chargé de l’éducation nationale, la recherche scientifique et l’innovation et des cadres de son département ministériel, a visité les C.e.g et lycée 28 novembre 1958 et l’Ecole primaire de Soprogi, à Moukondo, dans le 4ème arrondissement Moungali. Le constat est que, malgré l’effectivité de la rentrée scolaire, il y a eu une présence timide des élèves. Le personnel enseignant, quant à lui, était à son poste, en dépit de quelques grincements de dents des enseignants volontaires communautaires qui ont des revendications dont l’intégration à la Fonction publique et le rappel de solde de bourses.
«Nous, les enseignants communautaires, nous avons la volonté de travailler. Mais seulement, la bourse qui nous est due arrive au compte-gouttes. La preuve est qu’à la veille de la rentrée, nous sommes incapables de payer les fournitures scolaires à nos enfants, faute de moyens. Nous souhaitons que le gouvernement pense à nous, d’ici à la fin de la semaine, comme annoncé, pour que nous puissions faire face à nos charges, parce que venir enseigner sans bourse est un sacrifice», a dit Francis Kimpounga, enseignant communautaire à l’Ecole primaire de Sopogi B. A propos du recrutement, il a fait savoir qu’il y a des collègues communautaires qui totalisent déjà une décennie voire plus sans être recrutés et cela démotive.
Au Lycée 28 novembre 1958, Derick Mouanda, enseignant de français, présent en classe avec une dizaine d’élèves, a invité les parents d’élèves à créer, nonobstant la conjoncture difficile, les conditions nécessaires pour envoyer les enfants à l’école, parce qu’il est très difficile de combler un retard scolaire. «C’est la semaine de révision, pour essayer de mettre les apprenants dans le bain, après trois mois de vacances», a-t-il ajouté.
A l’issue de sa tournée, Jean-Luc Mouthou a livré ses impressions, en ces termes: «Nous avons constaté que la rentrée a bel et bien eu lieu à Brazzaville. Et je voudrais, ici, interpeler les parents qui, j’imagine, ont éprouvé quelques difficultés à organiser cette rentrée des classes, à faire le nécessaire pour que très rapidement, les enfants puissent regagner les salles de classe, parce qu’il en va de leur avenir et de l’avenir de notre Nation».
A l’endroit des syndicats des enseignants, il a dit être ouvert au dialogue: «Notre porte reste ouverte, pour échanger sur les questions qui minent notre système éducatif. Nous avons aussi souhaité que les enseignants communautaires se regroupent en un seul mouvement qui va être notre interlocuteur de tous les temps, afin que nous puissions traiter de façon plus sereine les questions liées au recrutement de cette catégorie de personnel».
Le ministre en charge de l’enseignement général a, en outre, rappelé que la promesse a été faite aux enseignants communautaires, pour qu’un trimestre de bourse leur soit très rapidement payé. «En ce qui concerne les enseignants bénévoles et finalistes, des mois leur seront payés, pour leur permettre de retrouver leur dignité, afin qu’ils regagnent leurs lieux de travail, pour que nous puissions, ensemble, participer à la construction de notre système éducatif», a-t-il dit. Signalons que le même jour, le ministre de l’enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, a effectué aussi une tournée des établissements scolaires relevant de son département ministériel, à Brazzaville.
Urbain NZABANI

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