Lors d’une cérémonie qui s’est tenue le vendredi 21 juin 2024, à Brazzaville, les représentants de plusieurs organisations de jeunes œuvrant pour la protection de l’environnement ont remis à Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, le manifeste intitulé «Agir aujourd’hui, pour la sauvegarde du Bassin du Congo». L’Unicef salue l’engagement et la détermination des jeunes qui ont œuvré au développement de ce manifeste qui alerte sur les menaces que l’exploitation illégale des forêts et de la biodiversité, le changement climatique ou encore la pollution de l’eau font peser sur le Bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde.
Ambitieux et pragmatique, le manifeste des jeunes interpelle le gouvernement sur une série d’objectifs dont le renforcement de la sensibilisation sur l’afforestation, le reboisement et la protection de l’environnement ainsi que la conduite d’interventions visant à préserver les forêts ou vivent les peuples autochtones. Le manifeste est complété par un plan d’actions qui traduit les objectifs énoncés en un programme de mesures concrètes assorties d’indicateurs de réalisation. «Ce manifeste est un appel à un changement radical et immédiat. Nous, les jeunes de la République du Congo, appelons à une prise de conscience collective et à des actions concrètes et participatives, pour préserver notre biodiversité naturelle», a déclaré Paule Sara Nguié, fondatrice et coordinatrice de l’Association «Human empress». «Nous croyons fermement en l’importance de maintenir un équilibre essentiel entre l’homme et son environnement, un équilibre indispensable pour faire face aux multiples défis environnementaux», a-t-elle poursuivi.
Le manifeste des jeunes du Congo est le fruit d’une réflexion collective initiée en amont du sommet des trois plus grands bassins forestiers du monde, qui s’est tenu en octobre 2023, à Brazzaville. Une douzaine d’associations œuvrant pour la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique au Congo ont travaillé au développement de cette déclaration, sous la coordination de l’Unicef et l’O.n.g «Human empress». Ce processus a également bénéficié de l’accompagnent du Ministère de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, du Ministère de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi ainsi que du Ministère de l’économie forestière.
«Ce manifeste, qui traduit le haut niveau de conscience de notre jeunesse dans le domaine de l’environnement, son refus du fatalisme, sa prise de responsabilité et sa force de proposition, doit être pris en compte dans l’élaboration des politiques publiques», a affirmé la ministre Soudan-Nonault. «A nous de vous donner les moyens d’agir, car, qui mieux que vous, chers jeunes, est en mesure de construire, pour notre planète, un avenir durable? Rien de ce qui se fait pour vous ne saurait se faire sans vous», a-t-elle promis.
«Ce manifeste, chers jeunes, est le vôtre: c’est vous qui avez pris l’initiative d’élaborer un tel document pour alerter sur les menaces climatiques qui pèsent sur la pérennité du Bassin du Congo et proposer des solutions à la fois concrètes et activables», a, pour sa part, déclaré Georges Gonzales, représentant adjoint de l’Unicef au Congo. «Sa remise aujourd’hui à Madame la ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo est l’aboutissement de votre travail acharné et de votre collaboration inébranlable», a-t-il précisé.
Coordonnateur-résident du Système des Nations unies au Congo, Chris Mburu a rappelé que «la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques reconnaît le rôle des jeunes en tant que partenaires essentiels dans la lutte contre le changement climatique… De plus, l’Accord de Paris reconnaît que l’équité intergénérationnelle est un principe fondamental de l’action en faveur du climat».
Face à l’urgence que représente la crise climatique et son impact sur les enfants et la jeunesse, l’Unicef réaffirme sa détermination à agir pour que les droits de chaque enfant soient reconnus et protégés, notamment le droit de chaque enfant à vivre dans un environnement propre, sain et durable.
(Tiré du communiqué de l’UNICEF)